Nestor Nibitanga, un ancien membre de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) – organisation qui a perdu son agrément –, a été arrêté le 21 novembre à Gitega. La police l’a accusé d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’État.
Avant la fermeture de l’organisation, Nestor Nibitanga était l’observateur régional chargé du centre et de l’est du Burundi au sein de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH). En octobre 2016, les autorités ont retiré l’agrément de l’APRODH, l’une des organisations de défense des droits humains les plus connues du Burundi, et ont ordonné sa fermeture définitive.
La police a arrêté Nestor Nibitanga le 21 novembre au matin à son domicile situé dans le quartier de Musinzira, à Gitega. Son épouse a indiqué que, sur ordre du commissaire provincial de police et du chef du Service national de renseignement (SNR) pour la province de Gitega, des policiers les avaient encerclés et avaient perquisitionné dans la maison avant d’interpeller Nestor Nibitanga. Cet homme a ensuite été emmené à Bujumbura, la capitale, où il est toujours aux mains du SNR et risque de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention.
La police burundaise a confirmé avoir arrêté Nestor Nibitanga à son domicile de Gitega pour atteinte à la sûreté de l’État. Elle a ajouté avoir saisi plusieurs documents à titre de preuves. On craint qu’il s’agisse de représailles liées aux activités légitimes de Nestor Nibitanga en faveur des droits humains.