Nasta (Anastasia) Loika est une éminente défenseure des droits humains et éducatrice à ces droits, dont les activités portent essentiellement sur les violations des droits humains liées à la législation bélarussienne répressive relative à la « lutte contre l’extrémisme », sur la protection des personnes de nationalité étrangère et des apatrides au Bélarus, ainsi que sur l’éducation aux droits humains.
Elle a été condamnée le 20 juin 2023 pour « incitation à l’inimitié ou à la discorde raciale, nationale, religieuse ou sociale » au titre de l’article 130.3 du Code pénal bélarussien. Arrêtée arbitrairement le 28 octobre 2022, elle a placée en détention pour « houliganisme simple », infraction prévue par l’article 19.1 du Code des infractions administratives. Elle a ensuite enchaîné cinq périodes de détention de 15 jours pour les mêmes allégations de houliganisme. Le 24 décembre 2022, elle a été inculpée en vertu des articles 342.1 (« organisation et préparation d’actions portant gravement atteinte à l’ordre public ou participation active à de telles actions ») et 130.3 (« incitation à l’inimitié ou à la discorde raciale, nationale, religieuse ou sociale ») du Code pénal.
Nasta Loika a déclaré avoir été soumise à des décharges électriques durant un interrogatoire et laissée dehors dans une cour sans manteau pendant huit heures alors qu’il faisait très froid. Elle se voit systématiquement refuser les soins médicaux dont elle a besoin, ce qui constitue en soi un traitement inhumain et dégradant.
Amnesty International continuera de suivre son cas et prévoit une campagne de longue durée sur la situation au Bélarus, mais considère qu’une mobilisation urgente massive n’est plus la meilleure stratégie à ce stade.