Le 1er février, à l’expiration de l’ordonnance de détention de Jatupat Boonpattararaksa, les autorités doivent demander l’autorisation des tribunaux pour prolonger la détention de l’étudiant en droit, qui risque jusqu’à 15 ans d’emprisonnement pour avoir publié un article de la BBC sur Facebook. Le tribunal provincial de Khon Kaen a révoqué sa mise en liberté sous caution car il considérait que ses futurs commentaires critiquant les autorités sont une menace pour la sécurité.
Étudiant en dernière année de droit et militant, Jatupat Boonpattararaksa a vu sa cinquième demande de libération sous caution révoquée le 19 janvier au cours d’une audience secrète devant le tribunal provincial de Khon Kaen, dans le nord-est de la Thaïlande. Lorsque le tribunal a refusé aux membres du public, y compris aux médias, d’assister à l’audience, Jatupat Boonpattararaksa (également connu sous le nom de Pai) a demandé à ses avocats de quitter la salle d’audience en signe de protestation.
Il est détenu dans la prison centrale de Khon Kaen depuis le 22 décembre 2016 et risque d’être inculpé de violation de l’article 112 du Code pénal thaï – la Loi thaïlandaise sur le crime de lèse-majesté – et de la Loi sur la cybercriminalité pour avoir partagé sur son compte Facebook un article de la BBC publié le 1er décembre 2016. Le 1er février, à l’expiration de l’ordonnance de détention de Jatupat Boonpattararaksa, les autorités doivent demander l’autorisation des tribunaux pour prolonger sa détention. Il risque jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Jatupat Boonpattararaksa a expliqué qu’à chaque fois qu’il retourne à la prison centrale de Khon Kaen, les autorités lui font subir une fouille anale, soi-disant pour rechercher de la drogue.
D’après les normes internationales et le droit international, ce genre de fouilles ne peuvent avoir lieu que si elles sont absolument nécessaires, et ne doivent pas être utilisées pour harceler une personne ou empiéter inutilement sur sa vie privée. Effectuer de telles fouilles dans toute autre circonstance ou de toute autre manière enfreint l’interdiction absolue d’utiliser la torture ou d’autres mauvais traitements. À cause de sa détention, Jatupat Boonpattararaksa n’a pas pu se rendre à un examen final de droit dont il a besoin pour être diplômé. Malgré le fait que le tribunal provincial de Khon Kaen l’a autorisé à passer l’examen en prison, laissant l’université de Khon Kaen s’accorder sur une date avec les responsables de la prison, il semble qu’aucune mesure n’ait été prise.