Écrire La demande de liberté provisoire d’un journaliste a été refusée

Le 18 janvier, le tribunal judiciaire du district de Macomia a estimé que la détention provisoire du journaliste Amade Abubacar était légale et a ordonné qu’il soit maintenu en détention dans l’attente de son procès. Amade Abubacar a été arrêté par la police le 5 janvier et a été transféré du poste de police central du district de Macomia au centre de détention militaire du district de Mueda. Il a été détenu au secret par les forces militaires pendant 12 jours avant d’être de nouveau placé en garde à vue. Il est actuellement détenu au poste de police central du district de Macomia.

Amade Abubacar a été arrêté le 5 janvier par la police du Mozambique dans le district de Macomia (province de Cabo Delgado, nord du Mozambique), qui l’a emmené au poste de police de Macomia. Au moment de son arrestation, Amade Abubacar interviewait des civils déplacés à l’intérieur du pays qui avaient fui leur domicile en raison de l’intensification des attaques violentes dans le nord de la province de Cabo Delgado, qui seraient dues à des membres d’un groupe extrémiste connu sous le nom d’Al Shabab. Le même jour, Amade Abubacar a été placé en détention militaire, où il a passé 12 jours en détention au secret. Il a de nouveau été placé en garde à vue le 17 janvier.

Les districts nord de la province de Cabo Delgado, notamment Macomia, font l’objet d’attaques armées depuis octobre 2017. Ces attaques seraient le fait de membres d’un groupe extrémiste, Al Shabab, qui envahissent les villages, incendient les maisons, tuent des villageois à coups de machette et pillent la nourriture. Plusieurs habitants des villages touchés ont fui vers d’autres districts car ils craignaient pour leur vie.

Cette province est importante pour le gouvernement central en raison de ses ressources minières, notamment en gaz et en ruby. Le gouvernement a donc augmenté la présence militaire dans la région après le début des attaques. Depuis lors, les autorités intimident et harcèlent les journalistes et les empêchent de rendre compte de la situation. Amade Abubacar couvrait depuis le début les attaques perpétrées par des groupes armés contre les civils dans la province de Cabo Delgado. La radio locale de Nacedje pour laquelle le journaliste travaille, basée dans le district de Macomia (province de Cabo Delgado, nord du Mozambique), appartient à l’État. Il travaille pour cette radio depuis plus de 10 ans. Il en a été le directeur pendant quelques années. Il a cependant été démis de sa fonction de directeur en septembre 2018 en raison de ses reportages fréquents sur les attaques armées dans les districts nord de la province de Cabo Delgado. Sa rétrogradation était déjà le résultat de la censure et du harcèlement gouvernementaux des journalistes dans la région. Amade Abubacar a été arrêté alors qu’il travaillait dans la ville où il est basé.

Pour plus d’informations, veuillez consulter la déclaration de presse d’Amnesty International « Mozambique. Il faut mettre fin à la vague meurtrière imputable à un groupe armé » (https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/06/mozambique-end-brutal-killing-spree-by-armed-group/).

LIEN VERS L’AU PRÉCÉDENTE : https://www.amnesty.org/fr/documents/afr41/9674/2019/fr/

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