Afshin Sohrabzadeh, membre de la minorité kurde en Iran, purge une peine de 25 ans d’emprisonnement « en exil intérieur » dans une prison isolée de la province du Hormozgan. Il a de toute urgence besoin de soins médicaux spécialisés qui ne sont disponibles qu’en dehors de la prison. Il souffre d’une maladie gastro-intestinale mettant sa vie en danger et aggravée par le fait qu’il aurait depuis longtemps dû recevoir un traitement adapté.
Afshin Sohrabzadeh, 24 ans, a besoin de toute urgence de soins médicaux spécialisés pour soigner une maladie gastro-intestinale mettant sa vie en danger et ayant causé des hémorragies digestives récurrentes et de graves chutes de tension. Il purge actuellement une peine de 25 ans d’emprisonnement pour « inimitié à l’égard de Dieu » (moharebeh). Il a été condamné à l’« exil intérieur » (dans le cadre duquel les détenus sont emprisonnés dans une région isolée du pays) en février 2012 et a été transféré à la prison de Minab, dans la province du Hormozgan. Il a depuis été admis aux urgences à plusieurs reprises dans les hôpitaux de Minab et de Bandarabbas, dans la province du Hormozgan et a, à chaque fois, été renvoyé en prison sans avoir reçu de diagnostic ou de traitement appropriés, visiblement en raison du manque de structures médicales adaptées. Cela a provoqué une grave détérioration de son état de santé, ce qui a même poussé l’administration pénitentiaire à demander au parquet de lui permettre de purger sa peine dans une province disposant de meilleures structures médicales. Ces demandes ont à ce jour toujours été rejetées.
Entre août et novembre 2015, les autorités ont transféré Afshin Sohrabzadeh à deux reprises à la prison d’Evin à Téhéran, soi-disant dans le but de lui permettre de recevoir des soins médicaux spécialisés à l’hôpital public Imam Khomeini, à Téhéran. Cependant, il s’est vu refuser les soins médicaux qui lui avaient été promis à deux reprises. La raison pour laquelle ces soins lui ont été refusés la première fois reste inconnue. Il semblerait que la seconde fois, sa famille, qui est pauvre, ne pouvait pas payer la facture de 700 millions de rials (environ 20 445 euros) qui a été illégalement demandée par les autorités afin de prendre en charge les soins médicaux d’Afshin Sohrabzadeh. Les autorités pénitentiaires ont l’obligation légale de veiller à ce que la santé des individus qu’elles détiennent soit pleinement protégée et de prendre en charge leurs frais médicaux.
Afshin Sohrabzadeh a été arrêté le 8 juin 2010 et a été détenu au secret pendant plusieurs semaines dans un centre de détention du ministère du Renseignement à Kamyaran, dans la province du Kurdistan, où il aurait été torturé. Il aurait notamment été violemment frappé, ce qui lui a valu une fracture du nez et une hernie abdominale. En plus de sa maladie gastro-intestinale, il semble également souffrir de problèmes respiratoires, rénaux et des voies urinaires, qui selon lui ont été causés par les actes de torture qu’il a subis et ont empiré en raison des conditions de détention en prison.