Ihar Hershankou et Siamion Berazhnoy ont été reconnus coupables et condamnés à mort par le tribunal régional de Mahiliou, à l’est du Bélarus, le 21 juillet 2017. Il s’agit de la deuxième et de la troisième condamnation à mort prononcées par le Bélarus en 2017.
Le 21 juillet 2017, le tribunal régional de Mahiliou, à l’est du Bélarus, a condamné Ihar Hershankou et Siamion Berazhnoy à mort. Les deux hommes ont été reconnus coupables du meurtre de six personnes entre 2009 et 2015 dans le but de s’approprier leurs biens immobiliers. L’affaire est devenue très connue sous le nom de l’affaire des « agents immobiliers noirs ».
Ils vont interjeter appel de leur condamnation à mort devant la Cour suprême dans les semaines à venir. S’il est rejeté, ils peuvent former un recours en grâce auprès du président bélarussien Alexandre Loukachenko. Depuis 1994, la Cour suprême a maintenu toutes les condamnations à mort qu’elle a examinées, et le président Alexandre Loukachenko n’a accordé la grâce qu’une seule fois, ce qui signifie qu’Ihar Hershankou et Siamion Berazhnoy risquent très probablement d’être exécutés prochainement.
Au Bélarus, aucun avertissement n’est donné quant à la date et l’heure de l’exécution, que ce soit avant ou après qu’elle ait été appliquée, et les proches ne sont pas autorisés à voir le condamné une dernière fois. Les personnes condamnées à mort sont exécutées d’une balle dans la nuque. Aux termes du droit bélarussien, le corps n’est pas restitué à la famille pour qu’elle puisse l’enterrer, et le lieu d’inhumation n’est pas divulgué.
Le Bélarus est le dernier pays d’Europe et d’Asie centrale appliquant encore la peine de mort.
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception. La peine capitale viole le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.