Le 31 janvier, la quatrième chambre de la Haute Cour criminelle de Bahreïn a condamné à mort Ali Mohamed Hakeem al arab et Ahmad al Malali, reconnus coupables d’accusations incluant la formation et l’appartenance à une organisation « terroriste ». Selon les informations reçues par Amnesty International, Ali Mohamed Hakeem al Arab a été torturé lors de son transfert à la prison de Jaww.
Le 31 janvier 2018, la quatrième chambre de la Haute Cour criminelle de Manama, la capitale de Bahreïn, a rendu son verdict, condamnant 60 prévenus, dont 12 par contumace. Elle a prononcé deux condamnations à mort, contre Ali Mohamed Hakeem al Arab (Ali al Arab) et Ahmad al Malali, a condamné 56 prévenus à des peines d’emprisonnement comprises entre cinq ans et la réclusion à perpétuité, et acquitté deux hommes. En outre, 47 accusés ont été déchus de leur nationalité. Ils ont notamment été inculpés des accusations suivantes : « formation et appartenance à une organisation terroriste », « formation à l’utilisation d’armes et d’explosifs », « meurtre et tentative de meurtre visant des policiers » et « aide aportée à d’autres accusés dans cette affaire pour s’enfuir et se cacher ». Le procès des 60 prévenus s’est ouvert le 22 août 2017. Les « aveux » d’Ali al Arab qui, selon son témoignage, lui ont été extorqués sous la torture, ont été retenus devant le tribunal. Leur procès en appel a débuté le 8 mars 2018.
Selon les informations dont dispose Amnesty International, à la suite du jugement rendu par la cour, Ali al Arab a été transféré à la prison de Jaww pour purger sa peie et placé à l’isolement durant la première semaine. D’après ces informations, il a sans doute été torturé chaque nuit, de minuit jusqu’à l’aube, pendant une semaine, jusqu’à la mi-février. Sa famillle a pu lui rendre visite pour la première fois le 4 mars. Ali al Arab est actuellement détenu dans une cellule d’un mètre sur 2,50 m, qu’il partage avec deux codétenus.