Écrire Deux qatariens, un père et son fils, ont « disparu »

Le 18 août 2019, la famille de deux Qatariens, Ali Nasser Ali Jarallah (70 ans) et son fils Abdulhadi Ali Nasser Ali Jarallah (17 ans), a perdu tout contact avec eux, alors que les deux hommes s’étaient rendus en Arabie saoudite pour rendre visite à des proches. Le père et son fils sont entrés en Arabie saoudite le 15 août grâce à des visas familiaux et étaient en route pour Dammam.

Amnesty International craint qu’ils n’aient été victimes d’une disparition forcée.

Les ressortissants qatariens Ali Nasser Ali Jarallah (70 ans) et son fils Abdulhadi (17 ans) sont entrés en Arabie saoudite munis de visas familiaux le 15 août 2019. Ils étaient en route pour rendre visite au frère d’Ali Jarallah à Dammam. Le 18 août, les deux hommes ont contacté leur famille au Qatar pour lui dire qu’ils approchaient de la ville d’al Hofuf. Après ce dernier contact, leurs téléphones sont restés connectés pendant encore trois jours, mais ils ne répondaient pas aux appels ni aux messages. Ensuite, leurs téléphones sont passés hors connexion.

Ali Nasser Ali Jarallah, son frère et son fils n’ont jamais eu de problèmes avec les autorités saoudiennes. Son frère détient également la nationalité saoudienne.

Le 26 août, un tweet a été diffusé, présentant une vidéo récente d’Ali Jarallah et de son fils Abdulhadi, en compagnie de plusieurs hommes non identifiés. Ce tweet a par la suite été supprimé. La vidéo est filmée dans une pièce blanche équipée d’une caméra de surveillance, qui contient un lit d’hôpital, et est éclairée par de petites fenêtres placées en hauteur. Dans la vidéo, Ali Jarallah déclare : « S’ils m’avaient arrêté pour une raison, il n’y aurait pas de problème. » On entend les autres hommes présents dans la pièce lui demander s’il va bien. On ignore qui a filmé ces images, où et quand.

Une crise diplomatique a éclaté en juin 2017 entre le Qatar et ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis, et cette crise perdure. Ces États du Golfe ont imposé au Qatar des sanctions qui ont séparé les familles multinationales, interrompu les études d’étudiants étrangers, supprimé les emplois transfrontaliers et causé une hausse des prix des denrées alimentaires au Qatar préjudiciable pour les populations à faibles revenus, particulièrement les travailleurs migrants.

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