Le dirigeant du parti politique Jamaat-e-Islami, Motiur Rahman Nizami, risque d’être exécuté sous peu, la Cour suprême du Bangladesh ayant statué pour le maintien de sa condamnation le 6 mars. Motiur Rahman Nizami a demandé à la Cour suprême de revoir sa décision, mais si cela échoue, il pourrait être exécuté dans moins de deux semaines.
Motiur Rahman Nizami, dirigeant actuel du parti d’opposition du Bangladesh, Jamaat-e-Islami, a été condamné à mort par le Tribunal pour les crimes de droit international du Bangladesh en octobre 2014. Il a été condamné pour meurtre, viol et massacre d’intellectuels de grande ampleur commis durant la guerre d’indépendance du Bangladesh de 1971.
Contrairement aux peines capitales prononcées par d’autres tribunaux du pays, qui sont susceptibles de deux appels devant la Division de la Haute Cour (High Court Division) et d’un devant la Division d’appel (Appellate Division) de la Cour suprême, les peines capitales prononcées par le Tribunal pour les crimes de droit international sont susceptibles d’un appel devant la Division d’appel uniquement. Motiur Rahman Nizami a fait appel de la décision du Tribunal pour les crimes de droit international, mais le 6 janvier, la Division d’appel a confirmé sa condamnation à mort.
Au Bangladesh, les prisonniers condamnés par des tribunaux de droit commun ou le Tribunal pour les crimes de droit international, et dont la condamnation à mort a été confirmée, ont le droit de s’adresser à la Cour suprême pour lui demander de revoir la décision, une fois que celle-ci a été rendue publique. La Cour suprême a rendu la décision publique le 15 mars, ce qui donne la possibilité à Motiur Rahman Nizami d’introduire un appel. Si la Cour suprême rejette son appel, Motiur Rahman Nizami risque d’être exécuté sous peu, à moins qu’il ne demande une grâce présidentielle et que celle-ci lui soit accordée.
Jusque-là, le Tribunal pour les crimes de droit international a condamné 17 personnes à mort pour des crimes commis durant la guerre d’indépendance du Bangladesh de 1971. Ces trois dernières années, quatre des personnes condamnées par cette instance ont été exécutées.