Eduardo Peres Alberto est le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du supérieur (SINPES) depuis 2012. Il est titulaire d’une maîtrise d’histoire et d’une licence de sciences politiques. Il est l’un des principaux acteurs de la grève des enseignant·e·s du supérieur, qui a débuté le 27 février.
Le SINPES s’est d’abord mis en grève en novembre 2021 et la mobilisation a débouché sur la signature d’un « protocole d’accord » entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (MESCTI) et le SINPES.
Le gouvernement n’a pas tenu ses promesses et, après délibération au sein de son Assemblée générale, le Syndicat des enseignants du supérieur a décidé de reprendre la grève en janvier 2022. Elle a duré trois mois. Cette même grève a été interrompue et a repris plusieurs fois au cours de l’année, pour des périodes plus courtes durant quelques jours, en avril, octobre et novembre 2022. Pendant cette période, les négociations avec le gouvernement n’ont semble-t-il pas abouti à des solutions aux problèmes soulevés par le syndicat, ce qui a mené à la reprise de la grève le 27 février 2023. Cela fait désormais trois mois que la grève dure et que les cours dans les établissements publics d’enseignement supérieur ont pris fin.
La grève des personnels de l’enseignement supérieur a encouragé les étudiant·e·s du secteur public, avec à leur tête le mouvement étudiant MEA, à organiser des manifestations contre les frais de scolarité et à demander au gouvernement de sortir de l’impasse avec les enseignants, de sorte que les cours puissent reprendre. Certaines de ces manifestations ont été réprimées par la police.
Les manifestations pacifiques et autres formes de protestation sont réprimées en Angola, ce qui donne souvent lieu à des arrestations arbitraires, des actes de torture, des menaces et des manœuvres d’intimidation visant des opposant·e·s.