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Monsieur,
Je vous écris aujourd’hui afin d’exprimer ma vive inquiétude concernant la disparition forcée de Haitham Abdelwahed (25 ans) et de Nidal al Waheidi (31 ans), deux journalistes de la bande de Gaza occupée dont on ignore le sort depuis le 7 octobre 2023. L’arrestation de ces deux journalistes a fait l’objet d’une large couverture ce jour-là, car ils effectuaient un reportage au point de passage de Beit Hanoun/Erez. Le 22 octobre et le 2 novembre, six organisations de défense des droits humains basées en Israël ont déposé deux recours urgents devant la Cour suprême israélienne pour demander la divulgation du lieu où se trouvent des centaines de Palestinien·ne·s de la bande de Gaza occupée détenus en Israël, notamment ces deux journalistes, les motifs juridiques de leur arrestation et la libération de ceux qui sont détenus illégalement.
Deux mois et demi après la disparition des deux journalistes, leurs proches, collègues et amis, dont la plupart vivent dans la bande de Gaza assiégée, qui sont confrontés à des bombardements israéliens incessants et de fréquentes coupures de communication, n’ont reçu aucune information les concernant de la part des autorités israéliennes, pas même la confirmation qu’ils sont toujours en vie.
Les craintes des deux familles ont été exacerbées par la confirmation par l’armée israélienne, en novembre, que deux travailleurs de la bande de Gaza étaient morts alors qu’ils étaient détenus par l’armée israélienne. Tout récemment, le 18 décembre, l’armée israélienne a déclaré au quotidien israélien Haaretz qu’un « certain nombre » de détenus de la bande de Gaza étaient morts en détention dans les installations militaires de l’aérodrome de Beersheba, également connu sous le nom de Sdeh Teyman, où des centaines de Palestiniens de Gaza sont incarcérés dans des conditions contraires à l’interdiction de la torture et d’autres formes de mauvais traitements.
À la lumière des témoignages et récits choquants de torture et d’autres mauvais traitements partagés par des détenus libérés, ainsi que de l’incertitude et de l’angoisse que connaissent les familles de Nidal al Waheidi et Haitham Abdelwahed, nous vous demandons instamment de révéler immédiatement le lieu où se trouvent ces deux hommes, de préciser les motifs juridiques de leur détention, de leur assurer un traitement humain, notamment l’accès à des services de santé et la protection contre la torture et autres formes de mauvais traitements, et de leur permettre de s’entretenir avec les avocats désignés par leurs familles. Il faut les libérer immédiatement, à moins qu’ils ne soient inculpés dans les meilleurs délais d’une infraction pénale reconnue et ne bénéficient d’un procès équitable conforme aux normes internationales.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma haute considération.
VOS APPELS : Anglais, hébreu. Vous pouvez également écrire dans votre propre langue.