Écrire Il faut libérer une militante emprisonnée pour 34 ans pour des tweets

Salma al Shehab Arabie saoudite militante

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu en l’adressant au King Salman bin Abdul Aziz Al Saud via l’e-mail du ministère des affaires étrangères : info@mofa.gov.sa et à l’ambassade d’Arabie Saoudite et en l’envoyant par email à : beemb@mofa.gov.sa

Vous pouvez aussi personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception du Roi d’Arabie Saoudite. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 9 août, à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante, le Tribunal pénal spécial siégeant dans la capitale de l’Arabie saoudite, Riyadh, a condamné la militante et universitaire saoudienne Salma al Shehab, membre de la minorité chiite d’Arabie saoudite, à 34 ans de réclusion, suivis de 34 ans d’interdiction de voyager. Elle était notamment accusée de « trouble à l’ordre public » pour avoir utilisé Twitter et relayé des tweets de personnes défendant les droits des femmes.

Selon les documents judiciaires examinés par Amnesty International, elle a été détenue à l’isolement pendant 285 jours avant l’ouverture de son procès. Elle a également été privée d’assistance juridique tout au long de sa détention provisoire, notamment durant ses interrogatoires.

Les autorités saoudiennes doivent libérer Salma al Shehab immédiatement et sans condition et annuler sa déclaration de culpabilité.

Amnesty International a rassemblé des informations sur 30 cas de militant·e·s et défenseur·e·s des droits humains saoudiens qui ont été poursuivis et condamnés à des peines de prison suivies d’interdictions de voyager arbitraires, et a recensé 39 interdictions de voyager non officielles concernant des proches de militant·e·s. Les interdictions de voyager ont de lourdes conséquences sur la vie des personnes concernées. En effet, elles les privent de perspectives de formation ou d’emploi à l’étranger, réduisent leurs possibilités d’obtenir des soins médicaux en dehors de l’Arabie saoudite, affectent leur santé mentale et les séparent de force de membres de leur famille pendant des années.

Les mesures à l’encontre des militant·e·s et des défenseur·e·s des droits humains ont créé un climat de peur et de répression qui a un effet dissuasif sur les militant·e·s saoudiens expatriés ou en exil. Ces personnes évitent de rentrer dans leur propre pays par crainte de représailles, redoutant notamment d’être soumises à une interdiction de voyager arbitraire qui les bloquerait en Arabie saoudite et les empêcherait de regagner leur pays de résidence. De nombreux militant·e·s ont aussi exprimé la crainte que des membres de leur famille restés dans le pays soient pris pour cible en représailles à leurs activités militantes à l’étranger.

Amnesty International a également recueilli des informations sur la politique répressive menée à l’égard de la communauté chiite en Arabie saoudite, notamment par l’intermédiaire du Tribunal pénal spécial, qui prononce de lourdes peines de prison et des condamnations à mort à l’issue de procès manifestement iniques, entachés d’allégations de torture et autres mauvais traitements en détention sur lesquelles le parquet s’abstient systématiquement d’enquêter.

Action terminée

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit