Écrire Il faut libérer un prisonnier palestinien en phase terminale

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le au Président de l’État d’Israël Isaac Herzog : lishka@president.gov.il
Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’ambassade d’Israël à Bruxelles : info@brussels.mfa.gov.il

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

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Walid Daqqah est un prisonnier palestinien en phase terminale à qui on a diagnostiqué une forme rare de cancer de la moelle osseuse. Son état de santé s’est dégradé du fait de la négligence médicale répétée subie en prison.

Au mois de mars, Walid Daqqah a fini de purger une peine de 37 ans pour avoir participé à un groupe armé qui a enlevé et tué un soldat israélien en 1984. Cependant, en 2018, un tribunal israélien l’a condamné à deux années supplémentaires de détention, retardant sa libération jusqu’en mars 2025, date à laquelle il risque de ne plus être en vie. Le 7 août, le tribunal de district israélien a rejeté sa requête de libération anticipée pour raisons médicales.

Les autorités israéliennes doivent libérer immédiatement Walid Daqqah pour raisons humanitaires et lui permettre de passer le temps qui lui reste avec sa famille.

Walid Daqqah est un citoyen palestinien d’Israël âgé de 62 ans. Il est écrivain et père d’une fillette de trois ans. Le 25 mars 1986, les forces israéliennes ont arrêté Walid Daqqah, alors âgé de 24 ans. En mars 1987, un tribunal militaire israélien l’a déclaré coupable d’avoir commandé un groupe affilié au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), qui avait enlevé et tué le soldat israélien Moshe Tamam en 1984, et l’a condamné à la réclusion à perpétuité. Il n’a pas été reconnu coupable d’avoir commis le meurtre lui-même, mais d’avoir commandé le groupe, et sa condamnation ne se fondait pas sur le droit pénal israélien, mais plutôt sur des règlements d’exception britanniques datant de 1945, qui édictent des exigences plus faibles en matière de preuve. Il est bien connu que les tribunaux militaires israéliens ne garantissent pas le droit à un procès équitable. En outre, Walid Daqqah a été soumis à des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements pendant ses interrogatoires.

En 2012, sa peine de détention à perpétuité a été ramenée à 37 ans, le président de l’époque Shimon Peres ayant accepté sa demande de réduction de la peine. Toutefois, début 2018, cinq ans avant la fin de sa peine, il a été condamné dans une affaire distincte à deux années supplémentaires pour avoir tenté de faire entrer des téléphones portables dans la prison afin d’aider d’autres prisonniers à communiquer avec leurs familles.

La santé de Walid Daqqah s’est dégradée au fil des ans, du fait de la négligence médicale imputable aux Services pénitentiaires israéliens. En 2020, il a connu des problèmes de santé liés au sang et, en décembre 2022, une forme rare de cancer de la moelle osseuse lui a été diagnostiquée, nécessitant d’urgence une greffe de moelle osseuse. En février 2023, il a souffert d’une attaque, mais n’a été transféré dans un hôpital civil qu’une semaine et demi plus tard. Ce retard pour des soins urgents a entraîné une série de complications, notamment une pneumonie, une insuffisance rénale et une chute du nombre de cellules sanguines, ce qui a nécessité une intervention chirurgicale pour lui retirer la plus grande partie du poumon droit. Il est actuellement détenu à la clinique de la prison d’Ayalon (anciennement clinique de la prison de Ramleh), qui est sous-équipée pour le prendre en charge, selon l’avis rendu par des experts médicaux indépendants qu’a pu consulter Amnesty International.

Le cas de Walid Daqqah illustre la négligence médicale systématique pratiquée par les Services pénitentiaires israéliens et les autorités israéliennes, qui bafoue de manière flagrante les obligations internationales incombant à Israël de respecter le droit à la santé des prisonniers palestiniens et de prodiguer des soins à ceux qui sont malades. D’après Addameer, une organisation qui défend les droits des prisonniers palestiniens, en 2022, le nombre de prisonniers palestiniens malades dans les geôles israéliennes s’élevait à environ 600, dont plus de 200 souffrant de maladies chroniques et 24 de cancers et autres pathologies graves.

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