Un procès contre des défenseurs des droits humains égyptiens a été élargi et concerne maintenant trois autres organisations de défense des droits humains.
Le 20 avril, un tribunal du Caire qui examinait une affaire contre des défenseurs des droits humains égyptiens et leurs proches a désigné sept nouveaux accusés, notamment les directeurs de trois groupes de défense des droits humains. La prochaine audience est prévue le 23 mai.
Les nouveaux accusés dans cette affaire sont : Bahey el Din Hassan, directeur de l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’homme (CIHRS), ainsi que deux membres de sa famille et deux autres personnes ayant travaillé pour le CIHRS ; Mostafa al Hassan, directeur du Centre Hisham Moubarak pour le droit, et Abdel Hafez Tayel, directeur du Centre égyptien pour le droit à l’éducation.
Ils rejoignent les accusés initiaux : Hossam Baghat, journaliste d’investigation et fondateur de l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne, et Gamal Eid, fondateur du réseau arabe pour l’information sur les droits humains, ainsi que la femme et la fille de ce dernier.
Le tribunal pénal examine une ordonnance judiciaire demandant le gel des avoirs des accusés, émise par les juges supervisant une enquête pénale sur le financement des organisations égyptiennes de défense des droits humains. Les organisations de défense des droits humains font face à une répression sans précédent et les défenseurs des droits humains craignent d’être poursuivis en justice et condamnés à des peines allant jusqu’à 25 ans d’emprisonnement pour avoir enfreint des dispositions législatives répressives relatives aux sources de financement étrangères.
L’affaire intervient alors que les autorités intensifient leur enquête sur des groupes de défense des droits humains, interrogent leurs employés et interdisent à nombre d’entre eux de quitter le pays. Le gouvernement a également ordonné la fermeture d’une importante organisation de défense des droits humains, le Centre El Nadeem pour le traitement et la réadaptation des victimes de violence (voir l’AU 81/16).