Les avocats de 17 jeunes militants condamnés à des peines d’emprisonnement allant de deux ans à huit ans et demi ont saisi la Cour suprême et formé une requête en habeas corpus devant la Cour constitutionnelle. Nuno Alvaro Dala a mis un terme à sa grève de la faim au bout de 36 jours et se trouve dans un établissement de soins privé. Sa famille n’a toujours pas accès à son épargne bancaire.
Dix-sept jeunes militants angolais, par l’intermédiaire de leurs avocats, ont saisi la Cour suprême et formé une requête en habeas corpus devant la Cour constitutionnelle mais ces recours n’ont pas encore été examinés. Condamnés le 28 mars à des peines d’emprisonnement allant de deux ans à huit ans et demi et à des amendes de 50 000 kwanzas (environ 270 euros) destinées à couvrir les frais de justice, ils sont tous incarcérés à la prison de Viana, à l’exception de Nuno Alvaro Dala.
Ce dernier a mis un terme à sa grève de la faim le 14 avril, au bout de 36 jours. Le 13 avril, il avait été admis à la Clínica Girassol, l’établissement de soins privé où Luaty Beirão avait été transféré pendant sa grève de la faim, en 2015. Il est encore hospitalisé du fait de sa grève de la faim, pendant laquelle il n’a ingéré que des liquides. Sa famille, qui n’a toujours pas accès à son épargne bancaire, éprouve d’importantes difficultés financières. Nuno Alvaro Dala affirme que la direction de la prison ne lui a restitué que deux de ses neuf cartes bancaires, qui sont d’ailleurs inutilisables car parvenues à expiration.
Nito Alves a contracté le paludisme à la prison de Viana. Selon les informations dont dispose Amnesty International, la direction ne lui a pas fourni de médicaments mais a autorisé sa famille à lui en apporter. Il va mieux.
Amnesty International considère les 17 jeunes militants cités comme des prisonniers d’opinion car leur procès était motivé par des considérations politiques et ils ont été condamnés uniquement pour avoir exercé, pourtant pacifiquement, leurs droits aux libertés d’expression et de réunion.