Ibrahim al Maamari, rédacteur en chef d’Azamn, et Youssef al Haj, rédacteur en chef adjoint, ont été libérés lundi 10 octobre après que la Cour d’appel de Mascate a réduit le montant de leur caution. La prochaine audience est prévue pour le 7 novembre.
Ibrahim al Maamari et Youssef al Haj ont été libérés sous caution le 10 octobre après que la Cour d’appel de la capitale, Mascate, a ramené leur caution de 50 000 rials omanais (environ 130 000 dollars américains) à 2 000 rials omanais (5 200 dollars). Leur collègue et coaccusé, Zaher al Abri, journaliste à Azamn, avait été libéré le 22 août après avoir versé une caution de 1 000 rials (environ 2 600 dollars). La Cour d’appel a prévu d’entendre les dernières plaidoiries concernant les trois hommes le 7 novembre.
Ibrahim al Maamari a été arrêté par des représentants de l’État le 28 juillet, après la publication, le 26 juillet, d’un article accusant le président de la Cour suprême d’Oman et le président du Conseil judiciaire d’ingérence dans des procédures judiciaires au profit de personnalités influentes. Zaher al Abri a été arrêté le 3 août après avoir tweeté au sujet de la détention d’Ibrahim al Maamari. Youssef al Haj a été appréhendé le 9 août après avoir publié une série d’articles s’appuyant sur les interviews exclusives du vice-président de la Cour suprême d’Oman, qui confirmait les allégations de corruption formulées dans l’article initial d’Ibrahim al Maamari.
Lundi 26 septembre, le tribunal de première instance de Mascate a condamné Ibrahim al Maamari et Youssef al Haj à trois ans d’emprisonnement et à des amendes, après les avoir déclarés coupables d’« atteintes au prestige de l’État » et d’autres infractions en vertu de la loi sur la cybercriminalité et de la loi relative à la presse et aux publications. Le tribunal a également condamné Zaher al Abri à un an de prison et à une amende pour « utilisation d’Internet à mauvais escient », en relation avec un tweet publié après l’arrestation d’Ibrahim al Maamari. Et il a confirmé le décret du gouvernement concernant la fermeture permanente du journal Azamn.