Le 25 février dernier, un tribunal de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, a refusé la libération sous caution à trois jeunes hommes, dont deux membres de la Lutte pour le changement (LUCHA). Il a également autorisé le prolongement de leur détention provisoire à la prison de Makala pour 15 jours.
Le 25 février 2016, le tribunal de paix de Ngaliema, à Kinshasa, a rejeté la demande de libération sous caution formulée par Bienvenu Matumo, Marcel Héritier Kambale Kapitene et Victor Tesongo. Il a également autorisé le prolongement de leur détention provisoire pour 15 jours. La défense a l’intention de former un recours contre cette décision.
Bienvenu Matumo et Marcel Héritier Kambale Kapitene, jeunes militants de la LUCHA, ont été appréhendés tôt dans la matinée du 16 février dans l’hôtel où ils s’étaient cachés. Leur arrestation – que les autorités ont d’abord niée – est survenue quelques heures avant la grève générale lancée pour protester contre le retard pris dans l’organisation des élections générales qui doivent avoir lieu cette année en RDC. La veille, les autorités ont appréhendé Victor Tesongo, qui aidait les deux militants à préparer des tracts pour la grève. Les trois hommes ont d’abord été placés en détention au secret, puis conduits au bureau du procureur dans le quartier de Gombe, à Kinshasa, le 19 février.
Actuellement détenus à la prison de Makala, ils sont provisoirement accusés de « diffusion de rumeurs », « incitation à la désobéissance » et « atteinte à la sécurité nationale ».
Amnesty International considère ces trois militants comme des prisonniers d’opinion, car ils n’ont fait qu’exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression. Ceux-ci risquent de subir des mauvais traitements en détention.