Baek Nam-gi a été gravement blessé par l’utilisation d’un canon à eau lors d’une manifestation à Séoul le 14 novembre 2015. Il a subi des lésions cérébrales et se trouve toujours dans le coma. Son état de santé est en train de se dégrader. Aucun des fonctionnaires impliqués dans l’usage des canons à eau durant cette manifestation n’a fait l’objet de mesures disciplinaires jusqu’à présent.
Baek Nam-gi, un agriculteur de 69 ans, participait au « Rassemblement populaire » du 14 novembre 2015 en tant que membre de l’Association des agriculteurs catholiques lorsqu’il a été projeté à terre par le jet d’un canon à eau déclenché par la police au cours d’une manifestation majoritairement pacifique. Il a subi des lésions cérébrales (une hémorragie sous-durale traumatique) et se trouve toujours dans le coma.
La façon dont les canons à eau étaient utilisés lorsque Baek Nam-gi a été blessé n’était pas conforme au droit international et aux normes internationales en matière de recours à la force et aux armes à feu par les forces de l’ordre. Le canon à eau a été actionné trop près des manifestants, à une puissance trop forte, et le jet a frappé Baek Nam-gi à la tête. Tous ces éléments sont même contraires aux consignes de la police sud-coréenne relatives à l’utilisation de ce type de matériel.
Après que Baek Nam-gi a été blessé, ses proches ont porté plainte le 18 novembre 2015 contre sept policiers pour tentative de meurtre et violation de la Loi relative à l’exercice des fonctions des agents de police. Ils ont également intenté un procès contre l’État pour obtenir des indemnités le 22 mars 2016.
Jusqu’à présent, le parquet coréen a convoqué quatre fonctionnaires pour les interroger mais n’a encore inculpé aucun des agents impliqués dans ces faits. Bien que la Direction de la police nationale ait mené une enquête interne, ses conclusions n’ont pas été rendues publiques. Même l’avocat et les proches de Baek Nam-gi n’ont pas encore été informés des résultats de ces investigations.