Le militant en faveur des droits humains et de la démocratie, Manuel Chivonde Nito Alves, a été inculpé pour outrage à magistrat et a fait l’objet d’un procès sommaire. Il a été condamné à six mois d’emprisonnement et à une amende le 8 février. Il purge actuellement sa peine à la prison de Viana.
Le procès des 17 militants angolais a repris le 8 février et le père du militant Manuel Chivonde Nito Alves était l’un des témoins appelés à témoigner.
Selon certaines informations, Manuel Chivonde Nito Alves a eu l’impression que le procureur tentait d’intimider son père par ses questions pendant son contre-interrogatoire. Manuel Chivonde Nito Alves a alors dit tout haut : « Je n’ai pas peur de perdre la vie. Ce procès est une farce ».
Le ministère public a alors demandé qu’il soit inculpé d’outrage à magistrat en raison de ces propos. Le juge a interrompu l’audience des 17 militants, a suspendu le procès pour la journée et a ouvert une nouvelle procédure contre Manuel Chivonde Nito Alves le même jour. Les garanties d’équité des procès, notamment le droit à une défense pleine et entière, n’ont pas été respectées et Manuel Chivonde Nito Alves n’a pas été autorisé à citer des témoins lors de ce procès sommaire. Il a alors été déclaré coupable et condamné à six mois d’emprisonnement et à une amende de 50 000 kwanzas. Il purge actuellement sa peine à la prison de Viana.
La critique des représentants de l’État, y compris du système judiciaire, est protégée au titre du droit à la liberté d’expression. Les représentants de l’État doivent faire preuve d’un plus haut degré de tolérance face à la critique que les personnes privées.
Manuel Chivonde Nito Alves est un prisonnier d’opinion, condamné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.