Guy Marius Sagna est un militant bien connu au Sénégal. Il a été le coordinateur de la coalition nationale Non aux APE (Accords de partenariat économique) au Sénégal. Il s’agit d’accords de partenariat économique entre le Sénégal et l’Union européenne.
Il mène campagne contre ce qu’il appelle les « accords néocolonialistes » et il est membre du FRAPP/France dégage. Il est régulièrement arrêté alors qu’il ne fait qu’exercer son droit de réunion pacifique et son droit à la liberté d’expression, puis libéré sans inculpation.
En octobre 2016, l’Assemblée nationale sénégalaise a adopté des textes portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale qui pourraient être utilisés pour étouffer la dissidence pacifique, en prétendant que cette mesure était nécessaire pour combattre le terrorisme et la cybercriminalité. Les modifications apportées au Code pénal incluent des définitions rédigées en termes vagues et trop généraux d’infractions liées au terrorisme, qui exposent les militants à de lourdes peines.
Plusieurs artistes et journalistes ont été arrêtés et maintenus en détention pendant plusieurs jours de façon arbitraire uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.