Des membres du mouvement d’opposition prodémocratie FNDC ont annoncé qu’ils organisaient une manifestation le 29 septembre contre la candidature du président Alpha Condé aux élections présidentielles du 18 octobre. Cette manifestation a été interdite par les autorités locales le 22 septembre. La municipalité a invoqué l’incompatibilité entre la campagne électorale en cours et d’autres défilés.
Quelques jours avant, Alpha Condé avait annoncé la prolongation des mesures de restrictions imposées en réponse à la pandémie de COVID-19 notamment l’interdiction des rassemblements publics de plus de 100 personnes et la limitation des déplacements sur le territoire jusqu’à octobre 2020. Les rassemblements organisés par des sympathisants du gouvernement ces derniers jours ont pourtant été autorisés.
Oumar Sylla a été libéré de la prison de Conakry, la capitale guinéenne, il y a un mois, après qu’un juge a classé sans suites toutes les accusations portées à son encontre et ordonné sa libération. Il a été détenu arbitrairement pendant 132 jours entre avril et août 2020.
Dans le rapport Marcher et mourir. Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée, publié le 1er octobre (https://www.amnesty.org/fr/documents/afr29/2937/2020/fr/), Amnesty International indique avoir recensé au moins 70 arrestations arbitraires en Guinée entre octobre 2019 et juillet 2020.
Ces personnes ont été arrêtées uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression. Au moins 50 personnes ont été tuées au cours de manifestations par des membres de la police et de l’armée pendant la même période.