Un tribunal de Tamanrasset, en Algérie, a acquitté et libéré le militant Abdelali Ghellam le 19 avril. Sept autres hommes sont toujours emprisonnés en raison de leur participation à une manifestation pacifique en décembre 2015. Ce sont des prisonniers d’opinion.
La cour d’appel de Tamanrasset a acquitté et libéré Abdelali Ghellam le 19 avril, un mois et demi après son arrestation. Le soir de sa libération, il a remercié les défenseurs des droits humains, en particulier Amnesty International, pour leur soutien. Il avait été condamné à un an d’emprisonnement pour avoir incité d’autres personnes à participer à un « attroupement non armé » et « entravé la circulation » sur la voie publique au moyen de messages publiés sur Facebook à propos d’une manifestation pacifique organisée dans cette ville du sud de l’Algérie fin décembre 2015. Cette manifestation avait été lancée par un habitant de la ville qui demandait à rencontrer le gouverneur (wali) de Tamanrasset pour contester une ordonnance d’expulsion.
Sept autres hommes sont toujours emprisonnés, notamment le militant Dahmane Kerami ainsi que d’autres militants et des proches et voisins de l’homme qui risque d’être expulsé. Ils ont été arrêtés au cours de la même manifestation fin décembre 2015 et ont tous été condamnés le 6 janvier à un an d’emprisonnement et à des amendes pour avoir participé à un « attroupement non armé » et « offensé des organes publics ». Leur condamnation a été confirmée en appel. Ce sont des prisonniers d’opinion : ils sont détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et de réunion.