Nabil Mohamed El Niwari, un militant politique soudanais appartenant au Parti du Congrès soudanais, dans l’opposition, a été arrêté par le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) à Khartoum, le 5 septembre.
Il est actuellement détenu sans inculpation au centre de détention du NISS situé dans la prison de Kober, à Khartoum-Nord. Privé d’avocat, il risque de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements.
Nabil Mohamed El Niwari (57 ans) est un ingénieur en électricité soudano-irlandais, père de trois enfants. Il est secrétaire des relations extérieures du Parti du Congrès soudanais au Royaume-Uni et en Irlande. Un membre de sa famille a informé Amnesty International qu’il avait été arrêté et détenu pendant 10 heures par le NISS le 29 août. Il a été interrogé au sujet de ses activités au sein du Parti du Congrès soudanais. Nabil Mohamed El Niwari a été arrêté juste après avoir assisté à la dernière audience du procès d’Asim Omar Hassan (23 ans), un étudiant de l’université de Khartoum qui est aussi membre du Parti du Congrès soudanais. Ce dernier était accusé d’avoir tué un policier en mai 2016. Déclaré coupable de meurtre, il encourt la peine capitale. La décision finale concernant sa peine doit être rendue le 24 septembre.
Après sa libération, Nabil Mohamed El Niwari a continué à recevoir quotidiennement des appels téléphoniques d’agents du NISS lui ordonnant de se présenter à leur bureau pendant l’Aïd el Kébir (31 août-4 septembre). Le 5 septembre, il s’est rendu au bureau du NISS à Khartoum, où il a été de nouveau arrêté, avant d’être placé au centre de détention du NISS au sein de la prison de Kober. Un membre de sa famille a indiqué à Amnesty International qu’il avait seulement été autorisé à une visite de sa femme qui avait duré 30 minutes au siège du NISS, à Khartoum-Nord, le 13 septembre et qu’il était privé d’avocat. Il risque d’être soumis à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements en détention. Amnesty International a dénoncé plusieurs cas de torture et d’autres formes de mauvais traitements infligés à des personnes détenues par des agents du NISS.
L’organisation considère Nabil Mohamed El Niwari comme un prisonnier d’opinion, qui n’a fait qu’exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression.