Wei Xiaobing, He Lin, Liu Guangxiao, Li Shujia, Wang Meiju et Qin Mingxin ont été placés en détention pour avoir « réuni une foule en vue de troubler l’ordre social », infraction passible de sanctions pénales, après qu’ils eurent mené une réunion de commémoration de la mort du lauréat du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo en bord de mer, à Jiangmen, dans la province du Guangdong.
Les militants du Guangdong Wei Xiaobing (alias « 1,3 milliard de citoyens »), He Lin, Liu Guangxiao, Li Shujia, Wang Meiju et Qin Mingxin ont été emmenés par la police et des descentes ont été menées à leurs domiciles plusieurs jours après le rassemblement organisé en bord de mer le 19 juillet 2017 à la mémoire de Liu Xiaobo, sept jours après la mort du lauréat du prix Nobel de la paix. Au cours de ce rassemblement, retransmis en direct sur une chaîne câblée de Hong Kong, les militants ont apporté une chaise, des fleurs et scandé des slogans, notamment « Liu Xiaobo, repose en paix » et « Libérez Liu Xia », afin de rendre hommage à Liu Xiaobo et d’apporter un soutien à son épouse, Liu Xia. Ils ont par la suite posté la vidéo et des photos de cet événement sur les réseaux sociaux.
Les six militants sont incarcérés au centre de détention de Xinhui District de la ville de Jiangmen, dans la province du Guangdong, pour avoir « réuni une foule en vue de troubler l’ordre social », infraction passible de sanctions pénales. Selon l’avocat de Wei Xiaobing, qui l’a rencontré le 26 juillet 2017, il a été arrêté à son domicile, à Jieshi (ville de Lufeng, province du Guangdong), vers une heure du matin le 22 juillet. Un peu plus tard, vers quatre heures du matin, He Lin, Liu Guangxiao et Li Shujia ont aussi été appréhendés à leur domicile par des policiers du district de Xinhui de la ville de Jiangmen. Il a également été confirmé que Wang Meiju, alias Xi Yan, arrêtée à son domicile dans la ville de Foshan (province du Guangdong) et Qin Mingxin, dont on est resté sans nouvelles pendant plusieurs jours, ont été incarcérés au centre de détention pour des infractions passibles de sanctions pénales.
La police doit décider avant 37 jours, c’est à dire avant la fin de cette période de détention pour des infractions pénales, aux termes du Code de procédure pénale chinois, si elle soumet cette affaire au procureur pour procéder à l’arrestation formelle de ces militants ou si elle utilise d’autres mesures restrictives, ou si elle les libère. Les militants n’ont pas accès à leurs familles à cette étape de la procédure.