La police a libéré Hosea Yeimo et Ismael Alua, arrêtés le 19 décembre pour avoir participé à des manifestations politiques pacifiques. Ils sont toujours poursuivis pour « rébellion » (makar) et risquent la réclusion à perpétuité.
Hosea Yeimo et Ismael Alua sont tous deux membres d’une organisation favorable à l’indépendance des Papous, le KNPB (Comité national de Papouasie occidentale). Selon leur avocat, les deux hommes ont été libérés le 11 janvier par les forces de police de la province de Papouasie (Polda Papua).
Ils ne peuvent toujours pas voyager et la police leur a ordonné de rester à Djayapura, la capitale de la province de Papouasie. Ils sont toujours inculpés de « rébellion » (makar) et risquent la réclusion à perpétuité.
Hosea Yeimo et Ismael Alua faisaient partie des 528 personnes, dont des mineurs, qui avaient été arrêtées le 19 décembre à la suite des actions politiques pacifiques menées simultanément dans plusieurs villes d’Indonésie. La plupart de ces personnes avaient été remises en liberté le lendemain sans avoir été inculpées.
Les lois indonésiennes continuent d’être régulièrement utilisées pour sanctionner des activités politiques non violentes et emprisonner des personnes ayant simplement exercé de manière pacifique leurs droits aux libertés d’expression, d’opinion, de réunion pacifique, de conscience et de religion. Un grand nombre des personnes arrêtées ont été accusées de « rébellion » (makar) au titre des articles 106 et 110 (atteintes à la sûreté de l’État) du Code pénal indonésien.