Le prisonnier d’opinion vénézuélien Leopoldo López est détenu au secret depuis le 8 avril. Il a été placé à l’isolement pour des raisons qui n’ont pas été révélées par les autorités. Depuis lors, il est aussi illégalement privé des visites de ses avocats et de sa famille.
Le 8 avril, les autorités carcérales ont dénié à la famille de Leopoldo López le droit de lui rendre visite, et l’ont informée qu’il avait été placé à l’isolement pour une période de 15 jours. Leopoldo López a été vu pour la dernière fois le 7 avril, et depuis le 8 avril, ses avocats et ses proches se sont vu à plusieurs reprises empêcher de lui rendre visite. Les avocats de Leopoldo López n’ont pas été notifiés de la procédure ou de la décision relative à son placement à l’isolement, ni du contenu de cette décision ou de la base sur laquelle elle avait été prise. De ce fait, il est privé de son droit d’être défendu.
Leopoldo López, qui dirige le parti d’opposition Voluntad Popular (« Volonté populaire »), est maintenu en détention depuis le 18 février 2014 au Centre national des accusés militaires (CENAPROMIL), prison militaire située à Los Teques, à la périphérie de Caracas, la capitale du Venezuela. Cet homme est un prisonnier d’opinion et, en tant que tel, il doit être libéré immédiatement et sans condition. En effet, sa détention est arbitraire, les charges retenues contre lui n’ont jamais été dûment étayées et il a manifestement été condamné en raison de considérations politiques.
Le placement à l’isolement de Leopoldo López est une façon illégale de justifier sa détention au secret. Il porte atteinte à l’intégrité personnelle de cet homme et constitue une violation de son droit d’être défendu et de son droit à la vie privée et familiale. Leopoldo López a été placé à l’isolement à de nombreuses reprises, et ses avocats estiment que cette sanction est utilisée à son encontre de manière systématique, alors que cette pratique doit revêtir un caractère exceptionnel.