Hiskia Meage, Emanuel Ukago, Panus Hesegem et William Wim, arrêtés pour avoir participé à des manifestations politiques pacifiques le 19 décembre 2016 à Manado, dans la province du Sulawesi-Nord, ont été libérés par la police. Ils sont toujours poursuivis pour « rébellion » (makar) et risquent la détention à perpétuité.
Hiskia Meage, Emanuel Ukago, Panus Hesegem et William Wim, membres d’une organisation favorable à l’indépendance des Papous, le Comité national de Papouasie occidentale (KNPB), ont été libérés le 28 janvier 2017 par la police régionale de la province du Sulawesi-Nord, selon leur nouvel avocat. Durant leur détention, ils ont eu des problèmes de communication avec leur avocat précédent, et c’est pourquoi Amnesty International n’a pas été informée de leur libération. Ils ne peuvent toujours pas voyager et la police leur a ordonné de rester à Manado, dans la province du Sulawesi-Nord. Ils sont toujours poursuivis pour « rébellion » (makar) et risquent la détention à perpétuité.
Les quatre hommes faisaient partie des 528 personnes, dont des mineurs, arrêtées le 19 décembre 2016 à la suite des actions politiques pacifiques menées simultanément dans plusieurs villes d’Indonésie. La plupart de ces personnes ont été remises en liberté le lendemain sans avoir été inculpées.
Les lois indonésiennes continuent d’être régulièrement utilisées pour sanctionner des activités politiques non violentes et emprisonner des personnes ayant simplement exercé de manière pacifique leurs droits aux libertés d’expression, d’opinion et de réunion pacifique. Un grand nombre des personnes arrêtées ont été accusées de « rébellion » (makar) en vertu des articles 106 et 110 (atteintes à la sûreté de l’État) du Code pénal indonésien.