Selon les informations communiquées par Greek Council for Refugees et par HumanRights360, deux associations qui représentent les 50 réfugiés devant la Cour européenne des droits de l’homme, la direction de la police d’Orestiada leur a fait savoir qu’elle n’arrivait pas à localiser ce groupe de personnes. L’organisation a été informée du fait que les autorités ont reçu les coordonnées géographiques de ce groupe.
Les personnes bloquées sur la petite île ont dit aux deux associations que le 24 juillet, des personnes arabophones ont fait irruption et les ont menacées en leur ordonnant de retourner en Turquie. De plus, le groupe a ces derniers jours dit aux deux associations que la femme diabétique de 70 ans a de toute urgence besoin de soins médicaux, que l’un des enfants a de la fièvre et saigne du nez, et qu’un autre enfant a perdu connaissance à cause de la chaleur et de la faim.
Actuellement, les renvois forcés illégaux et violents restent fréquents aux frontières de la Grèce et se font en toute impunité, et les organisations humanitaires qui tentent d’aider les victimes de ces renvois forcés illégaux continuent d’être incriminées. Se basant sur les témoignages de 16 victimes, Amnesty International a dénoncé en juin 21 cas de renvois forcés illégaux et collectifs vers la Turquie survenus en 2020.
Ces renvois auraient été effectués par des membres présumés des forces de l’ordre et par des personnes en civil. Environ un millier de personnes auraient été concernées. De nombreuses victimes ont en outre été placées en détention arbitraire et ont été soumises à des mauvais traitements, s’apparentant dans certains cas à des actes de torture. Aucune des personnes interrogées n’a eu la possibilité de faire une demande d’asile ou de contester son renvoi forcé.
Les travaux de recherche d’Amnesty International, corroborés par les éléments recueillis par d’autres intervenants dignes de foi, ont montré que les renvois forcés illégaux constituaient de fait la politique adoptée par la Grèce en matière de gestion des frontières.