Israël renouvelle la détention administrative, sans inculpation ni jugement, d’une dirigeante palestinienne et membre du Parlement palestinien, Khalida Jarrar, pour six mois supplémentaires.
Le 31 décembre 2017, l’ordre de détention administrative à l’encontre de Khalida Jarrar a été renouvelé pour une période de six mois. La décision a été confirmée par un juge militaire le 4 janvier 2018. La détention administrative de Khalida Jarrar doit maintenant prendre fin le 30 juin. Cette femme est une députée palestinienne qui est incarcérée dans la prison de HaSharon, dans le centre d’Israël, depuis le 2 juillet 2017. Le 12 juillet 2017, un ordre de placement en détention administrative d’une durée de six mois a été émis à son encontre, décision qu’un juge militaire a confirmée le 18 juillet. La validité de cet ordre devait prendre fin le 1er janvier 2018.
L’avocat de Khalida Jarrar, Mahmoud Hassan, du groupe de défense des droits des Palestiniens Addameer, a déposé un recours auprès de la Cour d’appel militaire d’Israël ; l’audience d’appel doit avoir lieu le 30 janvier. Bien que la durée de validité maximale des ordres de détention administrative soit de six mois, le droit israélien prévoit qu’ils peuvent être renouvelés indéfiniment. Aussi, rien ne garantit que Khalida Jarrar soit libérée le 30 juin.
Le transfert de Khalida Jarrar dans la prison de HaSharon constitue une violation du droit international humanitaire, en vertu duquel les détenus originaires des territoires occupés doivent être détenus dans ces territoires et non dans celui de la puissance occupante. Les autorités israéliennes accusent Khalida Jarrar d’appartenir à une organisation illégale, ce qu’elle dément.
Selon Addameer, les autorités israéliennes retiennent actuellement neuf membres du Conseil législatif palestinien en détention administrative, sans inculpation ni jugement.