Deux des 30 hommes qui étaient en détention arbitraire à la prison du siège du Service national de la sûreté et du renseignement ont été libérés. Au moins cinq autres hommes ont été arrêtés, mais l’un d’entre eux a été libéré le 17 décembre. Au moins 32 hommes sont actuellement détenus au centre de détention du Service national de la sûreté et du renseignement.
Au total, au moins 32 hommes ont été arrêtés depuis janvier 2014 et sont en détention arbitraire au centre de détention du Service national de la sûreté et du renseignement. Ils sont, pour la plupart, accusés d’avoir un lien avec le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (MPLS/APLS-O), mais aucun d’entre eux n’a été inculpé. Ils ont été privés du droit de comparaître dans les meilleurs délais devant un juge et du droit de contester la légalité de leur détention. Certains sont détenus au secret et ne peuvent voir ni leur famille ni un avocat.
Jusqu’à septembre 2016, ils étaient 30, mais deux hommes ont depuis été libérés. Parmi les derniers hommes placés en détention figurent : Justin Wanis, l’ancien directeur des investissements et des relations publiques de l’État d’Équatoria occidental ; Timothy Nyewe Mori, l’ancien commissaire du comté de Maban ; William Endley, un ressortissant sud-africain ; et Wilson Peni.
James Gatdet, le porte-parole du MPLS-Opposition, a également été arrêté par les autorités kenyanes à son domicile de Nairobi le 2 novembre et a été renvoyé de force à Djouba le lendemain. James Gatdet était un réfugié et son expulsion du Kenya bafoue par conséquent le principe de non-refoulement du droit international. Il est détenu à l’isolement au centre de détention du siège du Service national de la sûreté et du renseignement depuis son arrivée à Djouba, dans une pièce d’environ 3 mètres par 1,5 mètre. Il ne sort pas et n’a accès à des installations sanitaires que deux fois par jour. Il n’a été inculpé d’aucune infraction.
Wilson Peni, éminent dirigeant de la population zande, a été libéré sans inculpation le 17 décembre grâce à l’intervention du président Salva Kiir. Il avait été arrêté à Yambio (État d’Équatoria occidental) le 20 novembre et déplacé à Djouba le 23 novembre, où il a été placé en détention au centre de détention du Service national de la sûreté et du renseignement.