Le procès de trois journalistes omanais, les deux premiers en raison d’articles qu’ils ont publiés dénonçant la corruption au sein de la magistrature et le troisième en raison de ses tweets, est en cours. Le verdict est attendu le 19 septembre dans deux de ces affaires.
Ibrahim al Maamari, rédacteur en chef du quotidien Azamn, a été arrêté le 28 juillet à la suite de la publication le 26 juillet d’un article accusant le président de la Cour suprême d’Oman et le président du Conseil judiciaire d’ingérence dans des procédures judiciaires au profit de personnalités influentes. Youssef al Haj, rédacteur en chef adjoint du quotidien, a été arrêté le 9 août après avoir publié une série d’articles s’appuyant sur les interviews exclusives du vice-président de la Cour suprême d’Oman, qui confirmait les allégations de corruption formulées dans l’article initial d’Ibrahim al Maamari. Le même jour, les autorités ont ordonné la fermeture du quotidien et de son site d’information en ligne. Zaher al Abri, journaliste, a été arrêté le 3 août après avoir tweeté au sujet de la détention d’Ibrahim al Maamari. Le 7 septembre, un tribunal administratif a statué que l’ordre donné par le ministère de l’Information de fermer le quotidien n’était pas valide.
Le procès des trois hommes devant un tribunal de première instance de la capitale Mascate s’est ouvert le 15 août. Ibrahim al Maamari et Youssef al Haj sont inculpés de plusieurs chefs d’accusation au titre de la loi sur la cybercriminalité et de la loi sur la presse et les publications. Ils sont également inculpés d’atteinte au prestige de l’État. Zaher al Abri est accusé en raison de ses tweets et a été libéré sous caution le 22 août. Le tribunal a interdit de rendre compte de son procès. Durant la troisième audience le 29 août, le tribunal a fixé au 19 septembre la date à laquelle il rendra son verdict à l’encontre d’Ibrahim al Maamari et de Zaher al Abri. L’audience finale de Youssef al Haj devait avoir lieu le 5 septembre, mais a été suspendue pour que le tribunal puisse examiner la requête de son avocat concernant le remplacement du juge dans cette affaire.