Alors que le Népal connaissait une deuxième vague meurtrière de COVID-19, 1,4 million de personnes appartenant à des groupes à risque, âgées pour la plupart de plus de 65 ans, n’avaient pas pu recevoir leur deuxième injection du vaccin Oxford-AstraZeneca, faute d’approvisionnement. Après une attente de plus de cinq mois entre les deux injections, de nouvelles doses de vaccin ont été livrées au Népal par divers pays.
À la suite d’une mobilisation internationale appelant le Royaume-Uni à faire de toute urgence le nécessaire pour fournir directement au Népal des doses de vaccin supplémentaires, Ahmad de Wimbledon, secrétaire d’État britannique pour l’Asie du Sud et le Commonwealth, a adressé à Amnesty International une communication reconnaissant les besoins du Népal en la matière et a réaffirmé la détermination du Royaume-Uni à apporter son soutien à ce pays.
Un appel plus large a également été lancé en direction de la communauté internationale dans son ensemble, notamment vers les pays les plus riches disposant de stocks importants de vaccins, afin de remédier à la pénurie criante de vaccins au Népal, pays où, si la vaccination se poursuivait à son rythme actuel, il faudrait plus de 10 ans pour vacciner 70 % de la population.
Le 26 août 2021, le gouvernement britannique a livré 130 000 doses du vaccin Oxford-AstraZeneca au Népal. Auparavant, le gouvernement japonais avait fait don de 1,6 million de doses, et le gouvernement bhoutanais avait fourni 230 000 doses dans le cadre d’un accord tripartite de prêt de vaccins conclu avec AstraZeneca et le Népal.
Bien qu’Amnesty International ait appris avec soulagement que les doses nécessaires avaient été livrées en août, le cas du Népal est symptomatique d’un problème plus vaste : l’absence d’accès équitable aux vaccins dans le monde. L’organisation continue à plaider en faveur d’un accès universel équitable à la vaccination bénéficiant aux pays à revenu faible et intermédiaire, notamment en appelant à la responsabilité des grandes entreprises pharmaceutiques.