Le 7 mars 2019, le blogueur algérien Merzoug Touati a été libéré après avoir passé plus de deux ans en détention uniquement à titre de représailles en raison de ses publications pacifiques en ligne.
En mai 2018, il a été condamné à 10 ans de prison et à une amende de 50 000 dinars algériens (environ 365 euros). Un mois plus tard, le 21 juin, la cour d’appel de Béjaïa, une ville de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, a réduit cette peine de prison à sept ans, tout en maintenant l’amende. En janvier 2019, la Cour suprême a annulé la condamnation en appel et a transmis le dossier à une autre juridiction de deuxième instance. Le 4 mars 2019, le nouveau tribunal de Skikda, dans le nord-est du pays, l’a condamné à deux ans de prison et trois ans de prison avec sursis. Cette décision judiciaire a donné lieu à sa libération, car il avait déjà purgé deux ans de prison.
La pression nationale et internationale exercée sur les autorités algériennes fut cruciale pour obtenir sa libération. Amnesty International, associée à un comité d’organisations algériennes, a organisé des manifestations et des sit-ins devant des tribunaux en solidarité avec Merzoug Touati. En février 2019, Amnesty International Algérie a remis une pétition ayant recueilli plus de 6 500 signatures au ministère de la Justice et au Premier ministre, pour réclamer la libération immédiate et inconditionnelle de Merzoug Touati.