Les autorités saoudiennes intensifient leur campagne visant à réduire au silence toutes les voix dissidentes du pays. Une simple publication sur les réseaux sociaux appelant à une réforme en faveur des droits humains ou critiquant les autorités peut conduire à des décennies en prison, à des interdictions de voyager ou même à une condamnation à mort.
En parallèle, les autorités ont mis en place à grands frais une stratégie de relations publiques qui colporte au reste du monde une image de glamour et de progrès, en organisant par exemple des visites d’athlètes ou de célébrités pour détourner l’attention de la situation désastreuse des droits humains dans le pays.
UNE RÉPRESSION SANS PAREIL DE TOUTE OPPOSITION
Les autorités saoudiennes ont adopté une politique de tolérance zéro pour tout ce qui est perçu comme une critique. Des personnes en Arabie saoudite sont condamnées à des peines parmi les plus sévères jamais recensées par Amnesty International, pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment des peines d’emprisonnement de plusieurs dizaines d’années, des interdictions de voyager, des condamnations à mort.
Alors que les autorités saoudiennes mènent cette répression massive et flagrante, le prince héritier Mohammad bin Salman dépense des milliards de dollars dans une remarquable démonstration de poudre aux yeux afin de lisser l’image du pays et de cacher la vérité. DES VOIX QUI APPELLENT AU CHANGEMENT MUSELÉES
Depuis le 9 janvier 2024, Manahel al Otaibi, professeure de fitness de 29 ans, purge une peine de 11 ans de prison. Avant cela, elle a été victime d’une disparition forcée pendant plus de 5 mois entre les mains des autorités saoudiennes.. Et pour quelle raison ? Pour un tweet en faveur des droits des femmes.
Le défenseur des droits humains Mohammed al Qahtani est toujours en détention en raison de ses activités de défense des droits humains, bien qu’il ait fini l’an dernier de purger sa peine de 10 ans d’emprisonnement.
Mohammad bin Nasser al Ghamdi, instituteur à la retraite, a été condamné à mort pour avoir critiqué les autorités sur X (anciennement Twitter), où son compte n’était (…)
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