Libérez les voix qui appellent au changement en Arabie saoudite !

Les autorités saoudiennes intensifient leur campagne visant à réduire au silence toutes les voix dissidentes du pays. Une simple publication sur les réseaux sociaux appelant à une réforme en faveur des droits humains ou critiquant les autorités peut conduire à des décennies en prison, à des interdictions de voyager ou même à une condamnation à mort.

En parallèle, les autorités ont mis en place à grands frais une stratégie de relations publiques qui colporte au reste du monde une image de glamour et de progrès, en organisant par exemple des visites d’athlètes ou de célébrités pour détourner l’attention de la situation désastreuse des droits humains dans le pays.

UNE RÉPRESSION SANS PAREIL DE TOUTE OPPOSITION

Les autorités saoudiennes ont adopté une politique de tolérance zéro pour tout ce qui est perçu comme une critique. Des personnes en Arabie saoudite sont condamnées à des peines parmi les plus sévères jamais recensées par Amnesty International, pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression, notamment des peines d’emprisonnement de plusieurs dizaines d’années, des interdictions de voyager, des condamnations à mort.

Alors que les autorités saoudiennes mènent cette répression massive et flagrante, le prince héritier Mohammad bin Salman dépense des milliards de dollars dans une remarquable démonstration de poudre aux yeux afin de lisser l’image du pays et de cacher la vérité.

DES VOIX QUI APPELLENT AU CHANGEMENT MUSELÉES

Depuis novembre 2023, Manahel al Otaibi, professeure de fitness de 29 ans, est victime d’une disparition forcée entre les mains des autorités saoudiennes. Avant cela, elle avait déjà passé plus d’un an derrière les barreaux. Et pour quelle raison ? Pour un tweet en faveur des droits des femmes.

Le défenseur des droits humains Mohammed al Qahtani est toujours en détention en raison de ses activités de défense des droits humains, bien qu’il ait fini l’an dernier de purger sa peine de 10 ans d’emprisonnement.

Mohammad bin Nasser al Ghamdi, instituteur à la retraite, a été condamné à mort pour avoir critiqué les autorités sur X (anciennement Twitter), où son compte n’était suivi que par dix personnes en tout. En aout 2024, sa condamnation à mort a été annulée mais il reste cependant en détention.

Salma al Shehab, doctorante et mère de deux enfants, purge actuellement une peine de 27 ans d’emprisonnement, qui sera suivie d’une interdiction de quitter le pays pendant 27 ans, pour des publications sur les réseaux sociaux soutenant les droits des femmes.

Abdulrahman al Sadhan, employé humanitaire du Croissant-Rouge, est actuellement victime d’une disparition forcée, et il est emprisonné depuis mars 2018. Il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement suivi d’une interdiction de quitter le pays pendant 20 ans, pour ses tweets satiriques.

Alors que l’Arabie saoudite développe sa mécanique bien huilée en matière de relations publiques, nous devons amplifier les voix et les récits des victimes de la répression menée par les autorités contre le droit à la liberté d’expression. Notre silence ne peut pas être acheté.

Agissez dès maintenant et appelez les autorités saoudiennes à libérer toutes les personnes injustement détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.

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