Google n’est pas à la hauteur pour apporter des réponses rapides, satisfaisantes et transparentes aux demandes de suppression de contenus à caractère sexuel par les survivantes d’abus en ligne. Le système de signalement de Google est en effet inadéquat, ce qui entraîne de nouveaux traumatismes pour les femmes et les filles victimes d’abus en ligne. Amnesty International a notamment pu documenter cette situation inacceptable en Corée du Sud.
LE NUMÉRIQUE INTENSIFIE LES VIOLENCES
Les crimes sexuels en ligne causent un préjudice supplémentaire dû à la facilité du partage et de la diffusion sur internet. Des affaires pénales récentes en Corée du Sud montrent que les auteurs menacent généralement les femmes et les filles à l’aide de vidéos existantes pour les forcer à en produire d’autres. Aussi, tant que les contenus publiés sans consentement et les informations personnelles des survivantes ne sont pas supprimés, elles sont soumises à de nouveaux préjudices ou crimes, même lorsque les responsables initiaux sont sanctionnés. UN SYSTÈME DE SIGNALEMENT DÉFAILLANT
Les femmes et les filles victimes de ces abus sexuels affirment qu’il est difficile de se frayer un chemin dans la procédure mise en place par Google pour signaler des contenus à caractère sexuel non consentis. Les formulaires appropriés sont difficiles à trouver et contiennent des catégories ambiguës quant au type de contenu signalé.
Lorsque les personnes parviennent finalement à déposer leur requête, elles sont ensuite très peu informées de son avancement, et ce souvent pendant des mois. En outre, il semble que Google ne prend pas en compte le traumatisme des victimes dans l’élaboration de ses procédures de suppression, en indiquant qu’elles encourent des sanctions si la déclaration est fausse ou en assurant que les plaintes incomplètes ne seront pas traitées.
Ces difficultés entraînent une prolifération des vidéos d’abus sexuels sur internet ce (…)
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