Chili, le droit de manifester menacé
Quelques jours après l’annonce d’une augmentation des tarifs des transports publics à Santiago, capitale du Chili, des milliers de personnes se sont mobilisées pour demander un gel de l’augmentation et des solutions aux politiques récemment adoptées et qui ont fortement fragilisé des pans entiers de la société, portant atteintes aux droits économiques, sociaux et culturels des Chiliens.
Après plusieurs épisodes de violence dans les rues de la capitale, le gouvernement a décidé de suspendre les services de transport public et a déclaré l’état d’urgence le 18 octobre dernier. Le décret appelle le Commandement de défense nationale à contrôler les manifestations et instaure un couvre-feu dans la zone métropolitaine de Santiago et dans plusieurs autres villes.
Selon le Vice-Ministre de l’Intérieur, 15 personnes ont trouvé la mort dans des accidents violents lors des manifestations organisées dans le pays. Le 21 octobre, l’Institut national des droits humains (Instituto Nacional de Derechos Humanos, INDH) a signalé que plus de 1 400 personnes étaient détenues, dont 181 mineurs, et plus de 80 personnes ont été blessées par balle. Le 20 octobre, le Président Sebastián Piñera a appelé les partis politiques à se mettre d’accord sur une nouvelle loi qui mettrait un terme à l’augmentation des tarifs des transports publics, loi qui a été approuvée le 22 octobre. Les manifestants et les mouvements sociaux réclament des mesures importantes pour s’attaquer aux causes des inégalités. Les protestations se poursuivent encore aujourd’hui.
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