Un père de famille condamné pour complicité d’acte terroriste pour avoir aidé sa famille
Mise à jour du 28 mars 2018 : L’appel du jugement condamnant Ahmed pour complicité d’acte terroriste et entrée illégale sur le territoire dans le cadre d’une émeute aura lieu en septembre/octobre.
Lors des heurts qui ont éclaté lorsque des réfugiés ont tenté de passer, des dizaines de personnes ont été arrêtées ce jour-là, notamment le père et sa mère d’Ahmed, qui est malvoyante. Les parents d’Ahmed et huit autres personnes ont été accusés d’« entrée illégale » et de participation à une « émeute ». Ils ont passé les huit mois suivants dans une prison hongroise et n’ont été relâchés qu’en juillet 2016.
Après leur libération, Ahmed et le reste de sa famille sont parvenus à se rendre jusqu’à Budapest. Dans une gare de cette ville, Ahmed a été pris pour cible, soumis à une arrestation violente et emmené, bien que ses parents aient supplié les policiers, leur disant qu’il avait leurs passeports. Il a été accusé d’« acte de terrorisme », ainsi que des mêmes faits que ceux qui avaient été reprochés à ses parents.
La situation d’Ahmed résulte de la convergence de l’attaque honteuse menée par le gouvernement hongrois contre les droits des migrants et des réfugiés, et de ses nouvelles mesures draconiennes de lutte contre le terrorisme.
En 2016, le gouvernement hongrois a modifié la Constitution et plusieurs lois afin d’accorder au Premier ministre un pouvoir quasiment illimité lui permettant de déclarer une « situation de menace terroriste ». Pour résumer, ces modifications autorisent les autorités hongroises à déclarer l’état d’urgence et à profiter de cette situation pour appliquer des mesures d’exception qui violeraient leurs obligations en matière de droits humains.
Le recours à des pouvoirs antiterroristes contre une personne impliquée dans des affrontements à la frontière est une démonstration absurde et terrifiante de la réaction disproportionnée de la Hongrie face à la crise des réfugiés.
Action terminée