Le Dr Ahmadreza Djalali, un citoyen iranien résidant en Suède et professeur invité à la VUB en Belgique, a été condamné à mort en octobre 2017. À l’issue d’un procès inique et entaché de torture, il a été condamné pour « corruption sur terre » en lien avec de prétendues activités d’espionnage. Aucun élément de preuve n’a été présenté pour démontrer qu’il est autre chose qu’un universitaire exerçant pacifiquement son métier. Amnesty International demande l’annulation de sa condamnation à mort et sa libération immédiate et sans condition.
AGIR PAR EMAIL ? Interpellez par email la représentation de l’Iran à l’ONU : mission.iran@ties.itu.int et l’ambassade d’Iran à Bruxelles : secretariat@iranembassy.be .Demandez à ce que Ahmadreza Djalali ne soit pas exécuté et qu’il soit libéré immédiatement. Vous pouvez aussi copier/coller le modèle de lettre de cette action urgente en cliquant ICI
N’hésitez pas à téléphone aussi à l’ambassade d’Iran pour demander à ce qu’on exécute pas Ahmadreza Djalali : 00 32 2 6270350 (depuis l’étranger) ou 02 627 03 50 (depuis la Belgique)
Sans foi ni loi
Le 25 avril 2016, lors d’un voyage en Iran, où il avait été invité par les universités de Téhéran et de Shiraz en vue de participer à des ateliers dédiés à la médecine de catastrophe, Ahmadreza Djalali a été arrêté sans mandat par des agents du Ministère des renseignements. Sa famille est restée sans nouvelles de lui pendant 10 jours, jusqu’à ce qu’il soit autorisé à les appeler brièvement. Il a ensuite été détenu pendant sept mois sans avoir accès à un avocat, dont trois mois en isolement. Durant toute cette période, il aurait été soumis à des actes de torture, de mauvais traitements et de pression psychologique visant à lui faire signer une déclaration dans laquelle il « reconnaissait » être un espion pour le compte d’un « État hostile ».
Ces accusations sont nées après qu’il ait refusé, en 2014, d’utiliser ses relations dans le domaine académique européen pour mener des activités d’espionnage pour le compte de l’Iran. La condamnation du Dr. Djalali fait écho au cas de Hamid Babaei, un étudiant iranien de l’ULg condamné le 21 décembre 2013 à six ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale par la communication avec des États hostiles », en l’occurrence la Belgique, après qu’il a refusé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique pour le ministère des Renseignements.
La santé du Dr Djalali se dégrade
Ahmadreza Djalali est gravement malade. Il a besoin de toute urgence de soins médicaux spécialisés qui ne peuvent lui être prodigués à l’intérieur de la prison. Les autorités iraniennes avaient accepté son transfert dans un hôpital en dehors de la prison, à condition qu’il soit enchaîné et porte ses habits de prisonnier, ce qui constituerait un traitement dégradant. Il a protesté contre ces conditions dégradantes et les autorités ont annulé son transfert à titre de représailles.
En novembre 2018, Ahmadreza Djalali a été opéré d’une hernie dans un hôpital extérieur à la prison, après avoir enduré de fortes douleurs. Après l’opération, on l’a enchaîné au niveau des chevilles à son lit d’hôpital, mesure inutile qui lui a causé une détresse émotionnelle et une gêne physique. Il a été ramené en prison moins de deux jours plus tard, alors que les médecins préconisaient de prolonger son hospitalisation.
Depuis son arrestation en avril 2016, le Dr Djalali a perdu 24 kilos et pèse aujourd’hui 51 kilos.
Passez à l’action
La condamnation à mort du Dr. Ahmadreza Djalali doit être annulée et il doit être libéré. Signez notre pétition.