Enlevés, torturés ou tués en raison de leur homosexualité

Vague d’enlèvements d’hommes homosexuels ou présumés homosexuels Début avril, le quotidien indépendant russe Novaya Gazeta a révélé l’enlèvement de centaines d’hommes présumés homosexuels. Ces personnes enlevées seraient soumises à de mauvais traitements et à des actes de torture destinés à leur faire révéler l’identité d’autres personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres. Toujours d’après le quotidien, ces hommes seraient détenus dans d’anciens locaux de la police près d’Argun à la suite de leur enlèvement. Ces enlèvements feraient suite aux demandes introduites par le groupe GayRussia qui souhaitait organiser des rassemblements aux quatre coins de la Fédération de Russie. La situation s’est encore détériorée alors même que les droits des personnes LGBTI sont régulièrement violés dans la région. Depuis les premiers enlèvements, l’ONG Russian LGBT network a ouvert une ligne téléphonique d’urgence pour aider les personnes à se mettre en sécurité en dehors de la région. En réponse, de nombreux avertissements anonymes circulent sur Internet et menacent toute personne ayant recours à cette ligne téléphonique ou à toute autre forme d’intervention extérieure de persécutions. Homophobie omniprésente en Tchétchénie Certains hommes enlevés auraient été rendus à leur famille, car leur orientation sexuelle n’aurait pas pu être confirmée par leurs ravisseurs et/ou parce qu’une rançon aurait été payée pour leur libération. Pour autant, ces hommes restent en danger (…)

Novaya Gazeta

Novaya Gazeta est connue pour son travail d’investigation en Tchétchénie depuis plusieurs années. L’article traitant de ces enlèvements est soutenu par les témoignages collectés par le groupe LGBT russe qui a déployé la ligne téléphonique d’aide aux homosexuels persécutés.

De surcroît, Elena Milashina, la journaliste à l’origine de l’article est l’une des journalistes les mieux renseignées de Tchétchénie et est un contact fiable d’Amnesty International depuis des années. Depuis la publication de ces informations, elle a reçu des menaces de mort.

Quelles garanties des sources ?

Amnesty International n’est actuellement pas en mesure de vérifier indépendamment les allégations faites par le quotidien Novaya Gazeta étant donné la difficulté d’accéder aux victimes mentionnées. De surcroît, les hommes rendus à leur famille qui ont été enlevés et torturés désirent rester anonymes pour se protéger de possibles représailles.

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