Trump doit abandonner le décret anti-migration
Dernière mise à jour le 20 octobre 2017
Deux juges américains décident de bloquer à quelques heures d’intervalle le dernier décret anti-immigration de Trump, s’opposant ainsi de manière claire à son agenda discriminatoire à l’encontre des réfugiés. Amnesty International soutient leur initiative et demande à Trump d’abandonner le décret anti-immigration.
Amnesty International s’était déjà opposée à l’administration Trump en juin 2017, lorsque la Cour suprême des États-Unis avait publié un jugement réintroduisant partiellement le décret - précédemment suspendu par deux tribunaux fédéraux - interdisant l’entrée sur le territoire aux voyageurs issus de six pays majoritairement musulmans : Iran, Irak, Syrie, Libye, Soudan, Somalie et Yémen.
Ce jugement de la Cour suprême cautionnait l’interdiction pour ces voyageurs s’ils ne peuvent justifier d’une relation “de bonne foi” (suffisante ou réelle) avec une personne ou une entité aux États-Unis. Sur cette base, l’administration Trump avait communiqué un guide d’interprétation très étroit de la décision, en définissant une relation “de bonne foi” comme un lien de parenté proche, qui se résume strictement aux parents, époux-ses, enfants (adultes ou non), gendres et brus, frères et soeurs.
Pour les réfugiés sur le point d’être réinstallés aux Etats-Unis, l’espoir résidait alors dans le fait que les agences de réinstallation qui suivent leurs dossiers puisse constituer une relation de “bonne foi” suffisante pour leur permettre d’atteindre le territoire. Pourtant, le 29 juin, soit quelques jours après le jugement de la Cour Suprême, le département d’État américain avait apporté une clarification en stipulant que l’administration Trump pourrait ne pas reconnaître ces agences dans le cadre de l’application du décret. Cette décision impliquait que des milliers de réfugiés issus de pays du monde entier pourraient ne pas bénéficier du programme de réinstallation.
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