Bolivie. L’État condamne les victimes des gouvernements militaires à l’oubli

La Bolivie a vécu sous des régimes miliaires et autoritaires de 1964 à 1982, une période noire de son histoire caractérisée par des violations des droits humains systématiques. Les victimes et leurs familles continuent d’espérer vérité, justice et réparation. “Le peuple doit connaître la vérité pour que de tels faits ne se reproduisent plus”, Hugo Ticona, victime de torture. Le 17 juillet 1980, le commandant en exercice des Forces Armées de Bolivie, Luis Garcia Meza, fit un coup d’État qui instaura un régime durant lequel les plus graves violations des droits humains furent commises, comme les disparitions forcées et la torture à l’encontre des opposants politiques. Le régime de Garcia Meza (1980-1981) ne fut que l’un des nombreux gouvernements militaires et autoritaires qui dominèrent la Bolivie entre 1964 et 1982. Durant ces 18 années, plus de 150 personnes furent victimes de disparitions forcées et d’au moins 200 d’exécutions extrajudiciaires. Environ 5.000 personnes furent détenues arbitrairement et nombre d’entre elles subirent la torture, l’exil ou la déportation.

En 1993, lors d’un jugement historique, Luis Garcia Meza et ses proches collaborateurs furent déclarés coupables de divers crimes, incluant massacres et autres violations des droits humains. Malheureusement, cette avancée importante dans la lutte contre l’impunité n’a pas été suivie par d’autres actions permettant d’établir la vérité ni de rendre justice à toutes les victimes du gouvernement de Meza et des gouvernements des 18 années de régimes militaires. De plus, la plupart des personnes qui cherchèrent à obtenir une quelconque réparation pour les violations subies se heurtèrent à des obstacles insurmontables pour y accéder.

Les efforts de l’État sont insuffisants. Les familles des victimes de disparitions forcées vivent un combat permanent pour découvrir ce qui est arrivé à leurs proches et où se trouvent leurs corps. De nombreuses personnes qui furent torturées, détenues ou forcées de vivre en exil sont actuellement âgées et savent qu’elles livrent leur ultime combat. Écrivez au Président de la Bolivie pour qu’il prête attention à nos inquiétudes.

Des messages de solidarité peuvent également être envoyés aux organisations des victimes aux adresses suivantes :

Asamblea Permanente de Derechos Humanos
Avenida 6 de Agosto 548
Entre JJ Perez y Aspiazu
La Paz
Bolivia

Plataforma de Luchadores Sociales (este es el grupo de victimas que siguen en vigilia frente el Ministerio de Justicia)
Frente el Ministerio de Justicia (Av. Prado/ Av. 16 de Julio 1769)
La Paz, Bolivia

Exemples de messages de solidarité : Nous soutenons votre combat pour la justice et la vérité ! L’État doit garantir des investigations impartiales et indépendantes pour les actes de torture et de disparition forcée.

Vous pouvez également envoyer des messages directement par Facebook : Organisation Plataforma de luchadores sociales

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