Iran : Cobra Parsajoo, la femme d’Hamid, risque d’être arrêtée.
Hamid Babaei et son épouse Cobra Parsajoo sont deux étudiants iraniens venus en Belgique pour y mener à bien un doctorat. Hamid poursuivait depuis 2009 une thèse dans le domaine de la finance au HEC de l’Université de Liège, tandis que Cobra avait entamé en 2010 une thèse en pharmacie à l’Université libre de Bruxelles.
Arrêté en juillet 2013 en Iran, où le jeune couple était venu passer un mois de vacances, Hamid fut condamné le 21 décembre 2013 à six ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale par la communication avec des États hostiles » – en l’occurrence la Belgique. Le ministère du Renseignement lui avait demandé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique, mais il s’y était opposé, et, selon toute vraisemblance, c’est en raison de ce refus qu’il a été condamné. La bourse et les autres fonds que l’ULg lui versait pour ses études de troisième cycle ont été utilisés comme des preuves de ces soi-disant activités pour le compte d’« États hostiles ».
Hamid a interjeté appel le 2 février 2014 auprès de la 54e chambre de la Cour d’appel de Téhéran, mais son appel a été rejeté début mai. Détenu à la prison d’Evin (Téhéran), il y a récemment été transféré de la section pour prisonniers politiques dans une section pour condamnés de droit commun, où les conditions de vie sont extrêmement dures.
Dès l’arrestation de son mari, Cobra s’est lancée dans une campagne pacifique en sa faveur, notamment en prenant contact avec plusieurs ONG – Peace activists in exile campaign, Scholars at risk, All human rights for all in Iran, Amnesty International – en accordant des interviews à différents journalistes (belges, américains et iraniens), en créant une page Facebook intitulée « Free Hamid Babaei ».
Les actions menées par Cobra lui ont valu des menaces d’emprisonnement, une surveillance étroite, y compris de sa boîte e-mail et de son GSM, ainsi que la confiscation de son visa. Elle est également déchue de ses droits civiques, ce qui, entre autres, lui ferme la porte des bibliothèques universitaires, l’empêchant donc de poursuivre ses recherches. En outre, et surtout, elle a été convoquée en juin par les autorités, et a appris qu’elle serait, elle aussi, soumise à un procès.
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- Iran
- Cp du 14/08/2014 : Iran : Il faut libérer Hamid Babaei, et conserver la section politique de la prison d’Evin
- Action ISL : Iran : Il faut libérer Hamid Babaei, et conserver la section politique de la prison d’Evin
- CP du 03/04/2014 : Amnesty International exige la libération d’Hamid Babaei, étudiant iranien à l’ULg, lors d’un rassemblement devant l’ambassade d’Iran
Action terminée