Action complémentaire sur l’AU 43/14, MDE 23/2452/2015, 16 septembre 2015
Mise à jour 04/01/2016 : Ali al-Nimr ne fait partie des 47 personnes qui ont été exécutées le 2 janvier 2016, parmi lesquelles figurent son oncle, le dignitaire religieux Sheikh Nimr Baqir al Nimr. Cependant, Ali risque toujours d’être exécuté d’un moment à l’autre.
Ali Mohammed Baqir al Nimr n’avait que 17 ans lorsqu’il a été arrêté le 14 février 2012, et conduit à la prison de la Direction générale des enquêtes à Dammam, dans la province de l’Est. Il a été condamné à mort le 27 mai 2014 par le Tribunal pénal spécial de Djedda, qui l’a déclaré coupable de participation à des manifestations contre le gouvernement, d’attaque à l’encontre des forces de sécurité, de possession d’une mitrailleuse et de vol à main armée. La sentence a été confirmée en appel par les juges du Tribunal pénal spécial et de la Cour suprême. Ali Mohammed Baqir al Nimr a maintenant épuisé ses voies de recours et risque d’être exécuté dès que le roi aura ratifié sa condamnation.
La cour a pourtant fondé sa décision sur des “aveux”, qui selon Ali al Nimr, lui ont été extorqués sous la torture et qui ont ensuite servi de preuves lors de son procès. La cour a ensuite refusé d’examiner ses allégations de torture. Le militant chiite n’a pas été autorisé à consulter son avocat au cours des différentes phases de sa détention et de son procès. Par ailleurs, en condamnant Ali al Nimr à la peine de mort pour des crimes commis alors qu’il avait moins de 18 ans, l’Arabie saoudite viole la Convention relative aux droits de l’enfant à laquelle elle est partie.
Ali al Nimr est le neveu d’un haut dignitaire chiite, Sheikh Nimr Baqir al Nimr, originaire d’al Awamiyya à Qatif, dans l’Est de l’Arabie saoudite, exécuté le 2 janvier 2016 aux côtés de 46 autres personnes, condamnées pour "terrorisme" pour la plupart d’entre elles.
Il est plus que jamais urgent d’agir en faveur d’Ali al Nimr qui risque d’être exécuté à tout moment. Signez la pétition pour demander aux autorités saoudiennes de respecter les obligations qui lui incombent au titre du droit international. Demandez leur d’annuler la déclaration de culpabilité et la condamnation à mort d’Ali Mohammed Baqir al Nimr et de veiller à ce qu’il bénéficie d’un procès équitable.