BONNE NOUVELLE ! Omar Radi a été libéré le 29 juillet 2024 suite à une grâce royale. MERCI D’AVOIR AGI POUR LUI. Omar Radi est un journaliste marocain, ouvertement critique quant à la corruption et aux violations des droits humains perpétrées par les autorités marocaines. Il était harcelé par ces dernières depuis la publication en juin 2020 d’un rapport d’Amnesty International révélant qu’il était illégalement espionné via son téléphone. Il a été arrêté le 29 juillet 2020, puis condamné le 19 juillet 2021 à une peine de six ans d’emprisonnement pour viol et espionnage, à la suite d’un procès inique. Son procès en appel en mars dernier a confirmé ce jugement.
UN PROCÈS INÉQUITABLE
Tout au long de son procès, Amnesty International a constaté des violations du droit d’Omar Radi à un procès équitable. Les demandes multiples de ses avocats de pouvoir procéder au contre-interrogatoire d’un témoin clé concernant l’accusation de viol ont été refusées par le tribunal pour un motif fallacieux. Le juge a en effet rejeté toutes ces demandes, estimant que ce contre-interrogatoire n’était pas nécessaire, et qu’il risquait de retarder le procès.
Omar Radi a été condamné pour espionnage en raison d’obtention de fonds étrangers et de ses contacts avec des diplomates, bien que ces points fassent partie intégrante et légitime de son travail de journaliste. Au cours du procès, la défense a demandé plusieurs fois de faire venir à la barre tous les témoins en lien avec l’accusation d’espionnage, y compris les diplomates et organisations cités par l’accusation comme étant de potentiels agents étrangers fomentant des actions contre le Maroc. Ces demandes ont systématiquement été refusées, car l’accusation a soutenu que ces témoignages ne seraient pas impartiaux.
DES DIFFICULTÉS POUR L’ACCUSÉ DE S’ENTRETENIR AVEC SON ÉQUIPE DE DÉFENSE
Le droit d’Omar Radi de s’entretenir avec ses avocats n’a pas été respecté. Le 1er juin 2021, lors d’une audience à la Cour d’Appel de Casablanca, il s’est plaint au juge du manque d’intimité dans la pièce où il consultait son équipe de défense en prison, un garde pouvant écouter leur conversation étant (…)
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