Arabie saoudite : Demandez la libération de la militante et universitaire Salma al Shehab

Le 25 janvier 2023, le Tribunal pénal spécial siégeant à Riyadh, la capitale d’Arabie saoudite, a condamné Salma al Shehab, universitaire et mère de deux enfants, à 27 ans de réclusion suivis de 27 ans d’interdiction de voyager. Elle a été déclarée coupable d’infractions liées au terrorisme, notamment d’avoir « soutenu des personnes cherchant à perturber l’ordre public, à déstabiliser la sécurité et la stabilité de l’État » et d’avoir utilisé Twitter et relayé des tweets de personnes défendant les droits des femmes.

UN PROCÈS INIQUE ET DES MAUVAIS TRAITEMENTS

Salma al Shehab a été détenue à l’isolement pendant 285 jours avant l’ouverture de son procès, lui-même d’une iniquité flagrante. Elle a également été privée d’assistance juridique tout au long de sa détention provisoire, notamment durant ses interrogatoires.

Elle observe une grève de la faim depuis le 23 mars 2023 pour protester contre sa détention arbitraire et l’iniquité de son procès.

De telles violations des normes internationales et du Code de procédure pénale saoudien sont inadmissibles.

DES PEINES DE PLUS EN PLUS RÉPRESSIVES À L’ENCONTRE DES MILITANT⋅ES

En mars 2022, le Tribunal pénal spécial a condamné Salma al Shehab à 6 ans de prison pour terrorisme. Lors de son procès en appel, en août 2022, le parquet a demandé une peine plus lourde, et le Tribunal a alors alourdi sa peine à 34 ans de prison suivis de 34 ans d’interdiction de voyager. Salma al Shehab a fait appel à nouveau, et en janvier 2023, la Cour suprême a renvoyé l’affaire devant le Tribunal pour réexamen. Finalement, le Tribunal a abandonné les charges de cybercriminalité mais a confirmé les charges de terrorisme, condamnant Salma al Shehab à 27 ans de prison suivis de 27 ans d’interdiction de voyager. Une sanction arbitraire et très lourde, qui lui est infligée uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et qui risque notamment de priver la militante de perspectives de formation ou d’emploi à l’étranger, de soins médicaux en dehors de l’Arabie saoudite et de contacts avec sa famille pendant des années.

Amnesty International a par ailleurs appris de la part de militant·es ayant connaissance du cas de Salma al Shebab que plusieurs autres défenseures des droits des femmes ont été arrêtées en raison de leurs propos sur Twitter depuis l’arrestation de Salma. En février 2023, Amnesty International avait rassemblé des informations sur les cas d’au moins 32 personnes poursuivies pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions sur les réseaux sociaux. La crainte généralisée en Arabie saoudite de faire l’objet de représailles dissuade cependant les gens de s’exprimer sur ces affaires sur les réseaux sociaux ou dans les médias.

Signez cette pétition pour demander au Ministre de la Justice d’Arabie saoudite de libérer Salma al Shehab immédiatement et sans condition et d’annuler sa déclaration de culpabilité.

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