Au Salvador, depuis l’accession au pouvoir de Nayib Bukele en 2019, le pays a connu une détérioration significative de la situation des droits humains. Malgré les promesses de respect et de promotion des droits fondamentaux, les politiques répressives du gouvernement ont entraîné une crise des droits humains sans précédent, touchant principalement des communautés historiquement marginalisées, restreignant la liberté d’expression et affaiblissant l’État de droit.
ÉTAT D’URGENCE
Le 1er juin 2019, Nayib Bukele remporte l’élection au Salvador avec 53% des voix. Sa campagne électorale était marquée par des promesses de résolution des problèmes majeurs de la population salvadorienne, incluant les droits humains. Cependant, une fois au pouvoir, sa gestion s’est caractérisée par une prédominance excessive de la figure présidentielle, des actions restreignant le débat public et une ingérence dans le fonctionnement d’autres organes de l’État.
Le 27 mars 2022, l’état d’urgence est instauré en réponse aux 87 homicides, ayant eu lieu, suite à la rupture d’un pacte supposé entre le gouvernement de Nayib Bukele et des organisations criminelles. Cet état d’urgence ayant pour but, selon les autorités, de punir les gangs, a généré une série de violations des droits humains graves et systématiques qui durent toujours. CRISE DES DROITS HUMAINS
Dans son rapport “Detrás del velo de la popularidad : represión y regresión en materia de derechos humanos en El Salvador”, Amnesty International a documenté la crise des droits humains dans le contexte de l’état d’urgence.
Trois caractéristiques alarmantes émergent de cette situation. D’abords, des violations massives et systématiques des droits humains qui englobent des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture et des décès en détention. Deuxièmement, il existe un degré élevé de coordination étatique dans la conception et la mise en œuvre de ces politiques répressives. (…)
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