ROMPEZ LE SILENCE SUR LA TORTURE SEXUELLE
Les cas de torture et d’autres mauvais traitements aux mains des fonctionnaires chargés de l’application des lois ou des enquêtes restent courants, et peu de progrès ont été faits en vue d’éradiquer cette pratique. Les autorités nient l’ampleur du problème, alors que les plaintes continuent de faire état de torture à l’échelle fédérale comme au niveau des États. Les tortures et autres mauvais traitements infligés aux femmes relèvent couramment du viol ou autres agressions sexuelles. Cependant, cette réalité ignominieuse est passée sous silence, les femmes ne sont pas au cœur du débat sur la torture malgré les violences dont elles sont victimes. Dans un reportage de rue organisé par Amnesty International en 2016, toutes les femmes interrogées pensent qu’elles seront agressées sexuellement ou violées si elles étaient arrêtées.
Pour faire face à cette réalité, Amnesty International travaille avec les femmes de la campagne « Rompiendo el Silencio » qui est un mouvement fondé par 19 femmes survivantes de la torture sexuelle.
Yecenia Armenta a été torturée par la police judiciaire dans l’État de Sinaloa en 2012 afin de la faire « avouer ». Elle a été libérée en juin 2016 mais aucune enquête n’a été menée sur ses allégations de torture.
Véronica Razo a été arrêtée et torturée par des agents de la Police fédérale dans la ville de Mexico en 2011. Elle est incarcérée mais ses tortionnaires vivent dans l’impunité.
Des marines ont torturé Claudia Medina Tamariz en 2012 dans la ville de Veracruz. Elle a été libérée en 2015 mais aucune enquête n’a été menée sur ses allégations de torture.
Elles ont toutes les trois été violées dans le cadre des tortures qu’elles ont subies.
Action terminée