DÉTENTION ET CONDAMNATION À MORT
Ahmadreza Djalali a été condamné à mort pour "corruption sur terre" (efsad-e fel-arz) en octobre 2017 à l’issue d’un procès devant la section 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, marqué par des "aveux" entachés de torture. Le 9 décembre 2018, ses avocats ont appris que la Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort sans leur donner la possibilité de présenter leurs arguments de défense.
Le 24 novembre 2020, Ahmadreza Djalali a appris que son exécution aurait lieu une semaine plus tard. Le 2 décembre 2020, suite à un mouvement international d’indignation, l’exécution d’Ahmadreza Djalali a été suspendue. La Cour suprême a rejeté ses multiples demandes pour un contrôle judiciaire. La condamnation à mort d’Ahmadreza Djalali est définitive et peut être exécutée à tout moment.
De fin novembre 2020 à début avril 2021, des agents du ministère du Renseignement ont torturé et infligé d’autres mauvais traitements à Ahmadreza Djalali alors qu’il était détenu en secret et soumis à un isolement prolongé dans la section 209 de la prison d’Evin à Téhéran, qui est sous le contrôle du ministère du Renseignement.
Les agents ont laissé une lumière vive allumée dans sa cellule 24 heures sur 24, ce qui, selon lui, lui a causé une grande détresse mentale, et l’ont forcé à dormir à même le sol sur une mince couverture pendant plus de cinq mois.
Des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que les autorités iraniennes ont menacé de l’exécuter afin de contraindre la Suède à leur livrer un ancien fonctionnaire iranien emprisonné, Hamid Nouri, qui a été condamné en 2022 par un tribunal suédois pour des crimes reliés à des massacres qui ont eu lieu dans des prisons iraniennes en 1988, et afin de dissuader de futures poursuites contre des fonctionnaires iraniens.
Pendant ce temps, les autorités iraniennes utilisent de plus en plus la peine de mort en tant qu’instrument de répression politique. Le 6 mai 2023, les autorités ont exécuté un autre suédo-Iranien, Habib Chaab (Asyoud).
Depuis plus de huit ans, en collaboration avec sa femme et ses deux enfants, nous essayons de ramener Ahmadreza chez lui.
SOUHAITEZ-VOUS PARTICIPER ?
Faites pression avec nous et exigez des autorités suédoises qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’Ahmadreza rentre chez lui et retrouve sa famille.
La Suède peut faire encore plus : coopérer plus étroitement avec d’autres États pour mettre fin à la politique iranienne de prise d’otages, accroître la pression publique et diplomatique et enquêter sur un plus grand nombre de crimes internationaux.