Les armes à létalité réduite comme moyens de répression
Dans le monde entier, des forces de police et des forces militaires ont imposé des vagues de répression à des manifestant·es pacifiques, dans des tentatives délibérées de réprimer la dissidence. Alors que les armes moins meurtrières comme le gaz lacrymogène, les balles en caoutchouc, le spray au poivre et les matraques sont présentées comme des alternatives plus sûres aux armes à feu, elles sont bien trop souvent utilisées illégalement pour harceler, intimider, punir ou repousser des manifestant·es, portant préjudice à leur droit de réunion pacifique.
Des manifestant⋅es victimes de torture
Leidy Cadena, 24 ans, a perdu la vue durant une manifestation en Colombie après qu’un agent de l’unité anti-émeutes de la police ait tiré directement sur elle, lui faisant perdre l’usage de l’œil droit. En France, Zineb Redouane, 80 ans, a été tuée quand une grenade lacrymogène l’a touchée à la tête par la fenêtre de son appartement à Marseille. La même blessure est arrivée à Payu Boonsophon, 28 ans, en Thaïlande. Tant que des contrôles efficaces, basés sur les droits humains, ne seront pas mis en place, des situations comme celles de Leidy, Zineb et Payu continueront de se produire et des blessures physiques et psychologiques continueront d’être infligées à des personnes.
La Belgique concernée
Selon des sources en accès libre, le FN 303, un lanceur de projectiles à létalité réduite produit par la FN Herstal (entreprise dont l’actionnaire unique est la Région wallonne), a été utilisé dans plusieurs pays de manière problématique par les forces de sécurité face aux manifestant·es. Cela aurait notamment été le cas en Turquie et en Thaïlande. Ces informations confirment qu’il est indispensable pour la Belgique d’apporter son soutien à un traité réglementant le commerce du matériel de maintien de l’ordre.
Un nouveau traité pour protéger le droit de manifester
Il faut que les gouvernements du monde entier votent en faveur d’une convention contre le commerce des instruments de torture aux Nations unies, une organisation créée dans le but de maintenir la paix et de mettre fin aux guerres. Travaillons ensemble dans le but commun de protéger le droit de protester et les manifestant·es. Chaque jour qui passe, une autre personne risque d’être blessée gravement, de voir sa vie changer, de souffrir grandement, voire de mourir. Cela doit cesser !
Signez la pétition et demandez aux autorités belges d’apporter leur soutien aujourd’hui à un traité pour réglementer le commerce du matériel de maintien de l’ordre.