Zineb Redouane, une femme de 80 ans qui vivait à Marseille, en France, aimait la musique et les fleurs. Le 1er décembre 2018 dans la soirée, elle préparait le dîner et parlait avec sa fille au téléphone dans son appartement, situé au quatrième étage. Dans la rue, des personnes manifestaient contre les mauvaises conditions de vie à Marseille, après l’effondrement de deux immeubles d’habitation, qui avait fait huit morts. Des policiers utilisaient du gaz lacrymogène pour disperser les manifestant·e·s.
Voyant que du gaz entrait par sa fenêtre, Zineb est allée la fermer. Elle a remarqué les policiers dans la rue, en bas. Ce qui s’est passé ensuite est absolument effroyable. L’un des policiers a pointé un lance-grenades dans la direction Zineb et a tiré. Celle-ci a été touchée au visage par une grenade lacrymogène MP7.
Elle a été emmenée à l’hôpital. Elle présentait de graves blessures au visage et saignait abondamment. Ses fractures de la mâchoire et l’effondrement de son palais la faisaient suffoquer. Elle devait être opérée d’urgence, mais l’intervention n’a pas pu être menée à terme car Zineb a fait un arrêt cardiaque sous anesthésie. Elle en a fait plusieurs autres ensuite, avant de décéder.
Zineb Redouane est la victime de l’utilisation imprudente d’une grenade lacrymogène. Près de quatre ans après, l’enquête sur sa mort est encore en cours et personne n’a été inculpé ni suspendu pour cet homicide. Sa famille attend toujours que justice soit rendue.
[Agissez pour rendre justice aux proches et à la famille de Zineb Redouane, signez la pétition